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« 2025 sera sans doute une année difficile en Europe » – Sebastian Ebel (TUI Group)

TUI Group cherche à réduire sa dépendance aux fragiles marchés européens. Sebastian Ebel, son PDG, partage avec L’Echo touristique les nouvelles ambitions du voyagiste allemand.

L’Echo touristique : TUI Group vient d’enchaîner dix trimestres consécutifs dans le vert. Pensez-vous maintenir cette dynamique ?

Sebastian Ebel : Après des années difficiles pour le secteur, TUI Group est sur la voie d’une croissance rentable et stable. C’est notamment dû au travail considérable que nous avons effectué en 2024 pour améliorer notre profil financier, réduire notre dette nette et générer un flux de trésorerie. Nos indicateurs nous montrent que nous devrions poursuivre dans cette voie. Pour l’exercice en cours, nous visons une croissance de l’EBIT de 7 à 10% et une augmentation du chiffre d’affaires de 5 à 10%.

Quels sont les défis principaux auxquels vous serez confrontés en 2025 ?

Sebastian Ebel : Même si les clients semblent préserver leurs projets de vacances en ces temps incertains, 2025 sera sans doute une année difficile en Europe. Nous allons devoir faire preuve de flexibilité et de solidarité entre partenaires et fournisseurs pour, ensemble, faire de 2025 une année réussie.

Notre objectif est clair : réduire notre dépendance régionale à l’égard de l’Europe.

Vous partez à la conquête de nouveaux marchés. Les marchés européens traditionnels ne vous suffisent donc plus ?

Sebastian Ebel : Exporter la marque TUI dans de plus en plus de pays – y compris en dehors de l’Europe – fait clairement partie de notre stratégie de croissance. Nous voulons vendre plus de produits, dans plus de pays, à plus de clients. Pour y parvenir, nous nous étendons à d’autres marchés en Europe de l’Est, en Espagne ou encore au Portugal. Mais également en Amérique latine et en Asie. Nous allons aussi développer de nombreux projets hôteliers en Afrique et en Asie. Avec un objectif que l’on assume : réduire notre dépendance régionale à l’égard de l’Europe.

TUI Group s’appuie sur un modèle intégré de plus en plus rare dans l’industrie du tourisme. Cela vous apporte plus d’atouts que d’inconvénients ?

Sebastian Ebel : Ce modèle commercial intégré est la clé de notre succès. Il nous permet de favoriser les synergies entre l’activité Markets + Airline (l’activité de tour operating, NDLR), et l’activité Holidays Experiences (hôtellerie, croisières, distribution d’activités…). Nous transformons actuellement notre activité de tour-operating traditionnelle pour faire plus de place au package dynamique, mais elle reposera toujours sur la vente de voyages à forfait et le partenariat avec les agences de voyages.

Nous parions sur nos segments les plus porteurs de notre activité.

Dans vos résultats, l’activité « Holidays Experiences » (1,1 milliard d’euros d’Ebit*) est bien plus contributrice que l’activité « Markets + Airline » (304 millions d’euros)…

Sebastian Ebel : C’est ce qui nous permet de prévoir, à moyen terme, une croissance moyenne de l’EBIT sous-jacent d’environ 7 à 10%. Augmenter notre rentabilité nous permettra de terminer la transformation de l’activité « Markets + Airline ». C’est pourquoi nous parions sur nos segments les plus porteurs de notre activité. Nous avons par exemple annoncé la construction du 500e hôtel TUI, au Maroc. Nous venons tout juste de mettre le Mein Schiff Relax en service, portant ainsi notre flotte à 18 bateaux de croisières. TUI Musement, qui vient de lancer de nouvelles expériences pour nos clients hors voyages, va également continuer d’étoffer son offre d’expériences pour les clients B2C comme B2B.

*L’EBIT (earnings before interest and taxes) correspond au résultat d’exploitation (bénéfice ou perte), avant intérêts et impôts.

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