Ryanair quitte l’aéroport de Vatry, emportant 85% du trafic avec elle
La compagnie aérienne s’est dite « contrainte » de quitter plusieurs aéroports provinciaux, dont celui de Vatry (Marne). Elle représente 85% des passagers de l’aéroport.
Le département de la Marne déplore une « nouvelle catastrophique ». La compagnie irlandaise Ryanair qui dessert Porto et Marrakech depuis le XCR Airport, l’aéroport de Vatry, a annoncé qu’elle cesserait ces liaisons à la fin du mois de mars.
Dans un courrier adressé à l’aéroport, que L’Union a partagé, Ryanair défend sa décision en mettant en cause la hausse d’une taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) « déjà excessive », et fustige une décision « à courte vue », la contraignant de quitter de nombreux aéroports de province, comme Limoges, Perpignan ou Carcassonne, mais également Vatry.
Une décision particulièrement brutale pour ce dernier puisque Ryanair représente 85% des passagers de l’aéroport, soit 74 000 sur les 86 500 passés par l’aéroport en 2024. Particulièrement soudaine, également, puisque la compagnie cessera ses liaisons dès le 29 mars.
« Conséquences néfastes »
Cette annonce menace ainsi grandement l’avenir de l’aéroport. « Si elle se précise, la suppression de ces deux lignes aura des conséquences néfastes pour l’ensemble de notre territoire et pour la population marnaise », déplore le Département dans un communiqué. Il évoque également une perte financière de 500 000 euros en 2025.
Le département juge les liaisons de Ryanair « indispensables dans un territoire rural et isolé », et s’inquiète de l’impact de cette suppression sur les emplois, notamment ceux dédias au trafic passager et à la sécurité. Il assure malgré tout « œuvrer pour que la suppression n’engendre pas de conséquences sur les emplois de notre infrastructure ».
L’aéroport, par le biais de son directeur Fabrice Pauquet, a annoncé préparer de nouvelles dessertes, et indique avoir « des pistes sérieuses » pour ouvrir de nouvelles lignes vers les pays de l’Union européenne et du bassin méditerranéen, rapporte L’Union. Mais même si elles se confirment, ces nouvelles dessertes ne seront pas ouvertes avant le printemps 2026.
