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E-tourisme : les tendances à l’horizon 2016

En France, la croissance de l'e-tourisme est-elle vraiment brisée ? Les agences traditionnelles vont-elles continuer à perdre des parts de marché ? Les réponses de PhoCusWright.

L’e-tourisme français n’est pas en panne sèche de croissance. C’est en tout cas la tendance de fond qui ressort de la 10e édition de l'étude "European Online Travel Overview" réalisée par le cabinet américain d'analyses digitales.

De 42% en 2012, le taux de pénétration du online devrait grimper à 45% en 2016, d’après ce rapport de 168 pages, auquel PhoCusWright nous a donné accès. En 2014, les ventes globales de voyages sur Internet ont atteint environ 18,3 milliards d’euros. Une manne que se répartissent les fournisseurs en direct (58% à 59%) et les agences de voyages en ligne (OTAs).

Un rythme de +4%

Selon le cabinet d’études, qui rappelle en préambule les difficultés économiques et sectorielles de notre pays, l’e-tourisme résistera à l’adversité, et enregistrera des ventes cumulées en progression de 4% en 2015 et de 5% en 2016, après +4% en 2014.

De telles conclusions viennent-elles en contradiction avec celles de la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad), qui observe pour sa part un recul des ventes en ligne de voyages (-1% au 1er trimestre 2014, -1% au 2e trimestre, -4% au 3e) ? Pas du tout. Le baromètre de la Fevad traduit la fluctuation des ventes réalisées par un panel de 10 sites historiques et matures, comme Voyages-sncf.com, ce qui permet de mesurer le pouls de l’e-tourisme à périmètre constant. PhoCusWright intègre toutes les composantes du voyage qui riment avec digital, incluant Priceline/Booking.com, les compagnies aériennes dont les low cost, les TO et les réseaux de distribution.

 

Plus de tonus ailleurs en Europe

A l’échelle européenne, les performances sont toutefois meilleures qu'en France, selon le rapport américain. Sur la période 2013-2016, le volume d’affaires que représentent les réservations en ligne de voyages s'envole de 7% à 8% par an, à 126 milliards d’euros en 2016. Le taux de pénétration du online atteindra alors 47%, contre 44% en 2014. Malgré la maturité du Vieux continent, les agences de voyages en ligne et les canaux web des fournisseurs ont toujours des points de croissance à grappiller sur certains marchés, notamment en Allemagne, en Italie et en Espagne.

A contrario, les canaux de distribution offline (téléphone, agences de voyages…) perdront du terrain, ils représenteront 53% de part de marché en 2016, contre 58% en 2013. Dans l'Hexagone, ils devraient s'éroder de quatre points, à 55% l'an prochain. La diminution est continue, mais il n'est pas question d'hémorragie. Les conseillers les plus dynamiques, et experts, sauront tirer leur épingle du jeu.

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