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Un bateau solaire sur le Nil

Fleuves du Monde est le premier tour-opérateur à faire naviguer sur le fleuve d’Égypte des bateaux de croisières fonctionnant uniquement à l’énergie solaire.

Le souffle du vent et le courant du Nil suffisent à la navigation des felouques, dotées d’une jolie voile en forme de trapèze. Comme en Égypte le soleil est synonyme de corne d’abondance, les autres embarcations intimistes du fleuve sont naturellement tentées par l’énergie de l’astre. Le réceptif LazuliNil vient justement d’installer des panneaux solaires sur le Lazuli I (6 cabines), l’un des trois dahabiehs dont il partage la propriété avec le voyagiste Fleuves du Monde. Pour mémoire, les dahabiehs sont des bateaux à deux voiles latines, utilisés à partir du XIXe siècle par les pachas, archéologues et touristes de la première heure.

DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES

Les deux panneaux photovoltaïques du Lazuli I, qui suffisent à fournir de l’électricité à bord vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ont remplacé le générateur fonctionnant au diesel, source de bruit et de pollution atmosphérique. Les croisières Lazuli comptent déjà parmi les plus écologiques sur le Nil, assure Fleuves du Monde : une partie de la nourriture servie à bord est achetée dans les villages dans lesquels les bateaux font escale. Mais le tour-opérateur n’est pas le seul à se soucier de l’environnement. En 2008, Voyageurs du Monde a rénové le Steam Ship Sudan pour améliorer le confort à bord, mais aussi pour réduire le coût environnemental de la croisière. Ce bateau reste toutefois une exception pour une unité de cette taille. La plupart des 300 grandes unités de croisières reliant Louxor à Assouan polluent le ciel et les eaux du Nil. Si les felouques, les sandals et les dahabiehs – a priori moins nocifs pour notre planète – ont le vent en poupe, leur capacité d’accueil demeure marginale dans une destination condamnée à un tourisme industriel.

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