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Tunisie : « Nous voulons simplifier l’investissement dans notre tourisme »

Entre plan de relance post-Covid et plan stratégique à l’horizon 2035, le ministre du Tourisme tunisien esquisse la feuille de route d’un secteur vital pour l’économie du pays.

C’est une destination fidèle du salon et les rendez-vous battaient leur plein, la semaine dernière, sur le stand de la Tunisie. L’occasion de faire le point avec le ministre du Tourisme tunisien sur la reprise de l’activité touristique en cette période de sortie de crise. « Nous nous sommes fixés pour objectif d’atteindre en 2022 entre 50 et 60% des chiffres de 2019, année où nous avions reçu 9,4 millions de touristes, détaille Mohamed Moez Belhassine. Jusqu’à présent, nous avons reçu 4,1 millions de touristes, ce qui représente une baisse de 38% par rapport à 2019. Je pense que nous allons terminer l’année en atteignant nos objectifs. » Cet été, la destination s’est en effet hissée dans le top 10 du baromètre établi par Orchestra pour L’Echo touristique. « Mais au-delà du nombres de touristes, le mieux est de raisonner en termes de recettes touristiques, développe le ministre. De ce point de vue, nous sommes à -28% par rapport à 2019. C’est un indicateur plus important que les arrivées, car cela signifie qu’il y a une montée en gamme du tourisme tunisien. »

Une montée en gamme qui passe nécessairement par une diversification de l’offre, diversification à laquelle veut s’employer la destination depuis plusieurs années déjà. Une stratégie freinée par la crise sanitaire, mais qui fait partie intégrante de la feuille de route établie par la Tunisie. « Nous travaillons sur le plan de relance du tourisme tunisien post-Covid, explique le ministre, et ce plan court sur la période 2021-2023. Il se base sur la diversification de l’offre, nous voulons nous positionner sur des créneaux porteurs, mettre en valeur d’autres facettes du tourisme tunisien, par exemple le tourisme sportif, gastronomique… Nous avons mis en place des routes culinaires, des itinéraires pour les passionnés de cinéma qui peuvent aller sur les traces des films tournés en Tunisie comme Stars Wars, Le Patient anglais ou Indiana Jones… Nous voulons aussi mettre l’accent sur notre artisanat. Nous avons je pense les meilleurs tapis au monde, à Kairouan. Nous sommes un petit pays mais très riche en termes de patrimoine matériel ou immatériel », souligne Mohamed Moez Belhassine.

Un plan 2035 en préparation

Pour exister au-delà du seul tourisme de masse, la Tunisie veut aussi inciter les voyageurs à découvrir d’autres destinations que Djerba, Monastir ou Hammamet, et porte notamment ses efforts sur Tozeur. La « perle du sud tunisien » a accueilli en ce sens en 2019 un luxueux hôtel, première implantation du groupe asiatique Anantara. « Un vol Paris-Tozeur sera prochainement mis en place », indique le ministre. Il devrait être opéré par Transavia.

Parallèlement, les grandes enseignes hôtelières poursuivent leur implantation en Tunisie. Une nouvelle adresse La Résidence doit ainsi ouvrir à Douz, un cinq étoiles. « En dépit du Covid, nous constatons une dynamique d’investissements avec une augmentation des intentions d’investissements”, se félicite Mohamed Moez Belhassine. L’investissement sera un des axes forts du nouveau plan de stratégie touristique 2035, actuellement en cours d’élaboration. « La Tunisie est un secteur vital pour l’économie nationale, il faut planifier, avoir une vision à très long terme pour le secteur touristique, c’est pour ça que nous avons mis en place cette stratégie que nous détaillerons très prochainement », indique-t-il. « Il faut continuellement rajeunir la destination, mettre à niveau nos stations balnéaires, nos villes touristiques, nos infrastructures. Le gouvernement tunisien a mis en place beaucoup de procédures pour faciliter l’accès à l’investissement et l’accès au financement. Nous avons  récemment supprimé des autorisations pour l’investissement dans le tourisme, nous voulons aller vers la simplification des procédures. Nous voulons aussi communiquer autrement, sur d’autres canaux, en axant sur le marketing digital par exemple », déroule le ministre en évoquant cette future feuille de route.

A quand l’Open Sky ?

Une interrogation demeure cependant : à quand l’Open Sky, annoncé depuis plusieurs années désormais, sans jamais se concrétiser. Où en est le dossier ? « Je pense que le gouvernement est très conscient que l’Open Sky pourrait apporter beaucoup de bien au tourisme tunisien », assure le ministre. « Un accord avait été signé avec l’UE (fin 2017, ndlr) mais ensuite est arrivé le Brexit, qui a entraîné beaucoup de changements au niveau de la négociation des accords, rappelle Mohamed Moez Belhassine. Je pense que nous sommes sur la bonne voie et que l’Open Sky interviendra prochainement. »

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