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Selatt Erdogan (Mondial Tourisme) : « On ne s’attendait pas à une reprise si forte »

Le directeur commercial de Mondial Tourisme se réjouit d’observer une reprise d’activité plus dynamique que les prévisions. Tout en demeurant prudent.

L’Echo touristique : Un vent de fraîcheur semble souffler sur toute l’industrie. Est-ce le cas pour Mondial Tourisme ?

Selatt Erdogan : C’est vrai que nous sommes en plein rush ces dernières semaines. Nous nous attendions à une reprise pour cet été, mais pas aussi forte. Nous restons prudents, parce que la pandémie n’est pas terminée, la guerre s’installe en Ukraine, etc… Tous les scénarios sont possibles et doivent être anticipés, quand on travaille dans l’industrie du tourisme. Mais, malgré ces crises de toute nature, nous sommes toujours là. C’est un plaisir de voir toute cette activité après deux ans de crise. Nous sommes agréablement surpris par l’état des ventes, puisque nous avons déjà rattrapé les performances que nous avons réalisées en 2019.

Depuis cette date, Mondial Tourisme a lancé de nouvelles destinations, comme la République Dominicaine ou la Laponie. Avec succès ?

Selatt Erdogan : Notre stratégie de diversification porte ses fruits jusqu’ici. En République Dominicaine, nous avons passé un hiver très satisfaisant. D’abord parce que la destination n’a jamais fermé ses frontières et a profité de l’envie de voyager d’une grande partie du marché. Ensuite parce que c’est une destination très concurrentielle, pour le marché français, où la très grande majorité de nos concurrents se reposent sur le package dynamique. L’ADN de Mondial Tourisme, c’est de prendre des risques… mesurés, bien sûr ! Et prendre des risques, dans le tour-operating, c’est principalement s’engager sur l’affrètement aérien. C’est ce que nous avons fait en République Dominicaine, et c’est ce qui nous a permis de trouver notre place à destination. Et c’est également ainsi que nous avons travaillé en Laponie.

Il y a donc un réflexe, logique, de se dire qu’on peut séjourner deux semaines en Tunisie pour le prix d’une semaine en Europe.

Avec le même résultat ?

Selatt Erdogan : Nous avons fait le plein, tout l’hiver, en Laponie. C’est une destination qui nous a beaucoup surpris. La demande est très forte, et les capacités hôtelières sont limitées, finalement, à destination. Pour se lancer dans l’aventure en Finlande, nous avons dû, là encore, prendre des risques. Nous avons donc opéré 16 vols de décembre à mars, et tous étaient complets ou presque. C’est ce qui nous a permis de tirer notre épingle du jeu. Et nous aurions même pu y aller plus fort, si nous avions eu plus de capacités hôtelières. Mais ce sont des profils de destination nouveaux pour nous, qui sommes plus identifiés sur le segment des clubs dans le bassin méditerranéen. Nous ne voulons pas aller plus vite que la musique sur tous ces axes.

Cette diversification, c’est pour conquérir une nouvelle clientèle ou proposer de nouveaux produits à la clientèle fidèle ?

Selatt Erdogan : La très grande majorité des clients qui sont partis avec nous en Laponie n’était jamais partis avec Mondial Tourisme. Et c’était notre objectif. En programmant des destinations comme la Laponie ou la République Dominicaine, ou même les Canaries, où nous avons vécu un bel hiver, nous participons aussi à l’augmentation mécanique du panier moyen pour Mondial Tourisme. Mais nous ne sommes pas pressés. Désormais, nous allons surtout chercher à consolider nos implantations dans ces nouvelles destinations avant d’aller, peut-être, voir ce qu’on pourrait faire ailleurs. C’est déjà un grand défi, alors qu’on sort de deux années très difficiles. D’autant plus que nos destinations historiques, elles, reprennent des couleurs.

Le marché se dirige, de nouveau, vers les destinations historiques comme la Tunisie ?

Selatt Erdogan : Les Français constatent que leurs possibilités de voyages sont plus nombreuses que lors de ces deux dernières années. Et leur envie de voyager, après deux ans de frustrations, est toujours aussi forte. La Grèce, par exemple, a profité du contexte global, l’année dernière, pour attirer de très nombreux touristes étrangers. Mais, cet été, il est possible de venir en Tunisie, au Maroc, en Turquie ou en Egypte. Les contraintes sanitaires sont levées progressivement tandis que les gens s’inquiètent désormais pour leur pouvoir d’achat. Il y a donc un réflexe, logique, de se dire qu’on peut séjourner deux semaines en Tunisie pour le prix d’une semaine en Europe. Donc la destination repart. A date, nous avons même déjà dépassé de 6% le nombre total de clients qu’on a eu en Tunisie en 2019. Et nous observons la même dynamique en Turquie, au Maroc et en Egypte.

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