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Etats-Unis : on a testé le nouveau vol de French bee entre Paris et Los Angeles

Inaugurée le 30 avril, Paris-Los Angeles est la dernière née des lignes de French Bee. Elle est opérée avec une moyenne de trois vols hebdomadaires qui passeront à six durant la haute saison estivale. L’Echo touristique a pu tester le vol sur une rotation réalisée les 23 et 26 mai.

C’est une offre de voyage atypique puisque French bee est une compagnie low cost long-courrier dont les sièges sont commercialisés via différentes formules dont une basique où tout est en option.

1. Les documents d’entrée aux USA

Voler à destination des Etats-Unis implique d’abord de bien préparer son voyage en étant en règle et en accomplissant certaines formalités. Il faut être muni d’un passeport dont la validité sera supérieure de six mois au-delà de la date du voyage aux Etats-Unis. Un visa délivré par les autorités américaines est requis si vous avez voyagé après février 2012 dans l’un des pays suivants, ou que vous avez la double nationalité avec l’un d’entre eux : Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie ou Yémen. Il faut bien sûr avoir son Esta dont le tarif vient de passer de 14 à 21 dollars. Valable deux ans, cette autorisation d’entrée sur le sol américain est à demander au moins 72 heures avant le départ sur le site https://esta.cbp.dhs.gov/ qui dispose d’une version en français et permet un paiement sécurisé. La validation est assez rapide. J’ai également dû présenter à l’enregistrement au comptoir French bee mon parcours vaccinal sur l’application Tous Anti Covid (sur papier ça marche aussi) ainsi qu’un test négatif au Covid-19 (RT-PCR ou antigénique). Ce dernier doit être réalisé au plus tôt un jour avant le départ. Last but not least il faut remettre à l’agent en charge de l’enregistrement une déclaration sur l’honneur signée attestant de la validité de cette vaccination et du test PCR/antigénique réalisé. 

2. A chacun sa formule

Bi-classe, l’appareil est rempli au travers de 4 offres tarifaires : Basic, Basic+, Smart et Premium. Basic, la plus dépouillée à 302 euros l’aller simple, permet de voyager avec un bagage cabine de moins de 12 kg. Si une couverture est fournie sur un vol de nuit, le passager devra payer en plus s’il veut mettre un bagage en soute (de 35 à 75 euros selon le moment du choix de cette option), profiter d’un repas à bord (20 euros), bénéficier de la trousse de voyage et d’un coussin (10 euros), etc. Le billet Basic+ intègre le repas, et Smart le repas ainsi que le bagage en soute. Commercialisé à partir de 704 euros, le billet Premium est le « must » avec un voyage en classe avant et quelques privilèges à Orly comme un comptoir dédié pour l’enregistrement, le choix du siège, un boarding pass permettant d’emprunter la « Fast Track » Accès N°1 pour passer rapidement les contrôles de sécurité et la douane, et un embarquement prioritaire à bord de l’appareil. L’accès au lounge du terminal 4 d’Orly reste toutefois en supplément (30 euros). Flambant neuf, ce salon sans chichi qui propose des boissons et snacks est doté d’une belle terrasse sur les pistes d’Orly comme du temps où les Franciliens venaient voir les avions décoller le week-end. Au retour, le billet Premium ne procure en revanche aucun passe-droit ni d’accès à un quelconque salon à l’aéroport de Los Angeles.

3. Une large classe économique

Avion récent, l’Airbus A350-900 dispose de 376 places en classe Eco avec 10 sièges de front (3-4-3). L’assise est correcte, de l’ordre de 42 cm, un écartement de 81,5 cm et une inclinaison de 12 degrés dont j’ai pu profiter hors période de décollage et d’atterrissage. Le repose tête est ajustable afin de trouver la meilleure position pour dormir ou profiter de ce long vol, 11h25 à l’aller et 10h30 au retour. A cela j’avais ajouté une arrivée 3 heures avant le décollage à Orly comme demandée par la compagnie puis un retard au décollage de 2h dans l’appareil en raison de mauvaises conditions météorologiques au dessus de la Grande-Bretagne qui restreignaient les couloirs aériens sur les liaisons transatlantiques… L’Airbus étant loin d’être plein à l’aller, il fut possible de prendre ses aises sur plusieurs sièges pour mieux profiter du trajet.

© Stéphane Jaladis

4. Une classe Premium pour un trajet plus confort

Situés à l’avant de l’appareil, 35 sièges (en configuration 2-3-2) composent la classe Premium où deux PNC sont aux petits soins des passagers. Le confort du siège y est renforcé comparé à l’Eco avec un espacement de 92 cm entre chaque rangée et une large assise de 48 cm. Son inclinaison s’élève à 16 degrés avec possibilité de déployer le repose-pieds et repose-jambes pour se mettre en position « maxi leg ». De quoi dormir confortablement. Le siège évoque les standards d’ancienne génération de classe business mais avec les innovations technologiques d’aujourd’hui : prise électrique, port USB et large écran tactile. A noter que les passagers de cette classe se voient également remettre une petite pochette voyage contenant un masque et des bouchons pour dormir, des chaussettes et les petits écouteurs pour profiter du système de divertissements.

5. Un équipage et un appareil au top

Douze personnes composaient l’équipage lors de mon vol. Avec, compte tenu de sa durée, pas moins de trois pilotes/copilotes dans le cockpit, de nationalités italienne et hollandaise. La chance de les rencontrer lors de cette longue attente avant le décollage m’a permis d’échanger sur les caractéristiques de cet appareil et de l’A350-1000 dont s’équipe également French bee pour desservir La Réunion. Ainsi, grâce à la performance de ses nouveaux moteurs Rolls-Royce Trent XWB, à son aérodynamisme et à la forme de ses ailes équipées de « winglets », l’A350-900 permet une baisse de 25% de sa consommation comparé aux avions de précédente génération mais aussi des coûts d’exploitation et des émissions carbone de même ampleur.

© Stéphane Jaladis

6. Pour se distraire ou travailler durant le vol

Le vol Paris-Los Angeles est plutôt long ! Pour passer le temps, j’ai évidemment profité du système de divertissements. L’écran tactile de bonne taille (25 cm en Eco et 30 en Premium) donne notamment accès à la carte figurant en live le vol, aux caméras extérieures (situées sous le ventre et sur la dérive de l’Airbus), à 30 films, des séries, de la musique, des jeux et aux informations de vol (menus, ventes à bord…). Une prise audio classique permet d’utiliser son casque personnel afin d’obtenir un meilleur son. Mieux vaut ne pas l’oublier en Eco, sinon il sera facturé 10 euros avec la trousse de voyage… Si l’on veut rester connecté avec la terre ferme, French bee propose Iziwifi, un wifi accessible via 4 forfaits payants : 4 dollars pour 25Mo, 9 dollars pour 50Mo, 17 dollars pour 100Mo et 29 dollars pour 200Mo. Ce réseau fonctionne plutôt bien malgré quelques coupures de connexion durant le voyage.

7. Une restauration différenciée

Un repas est servi en début de vol puis un snack avant l’atterrissage dans chaque sens. Cette restauration est incluse en classe économique avec les tarifs Basic Plus et Smart. Les vins et boissons chaudes restent toutefois en option. Le plateau est sans excès composé d’une salade, d’un plat chaud, d’un dessert et d’un cookie. Il est légèrement plus étoffé en Premium avec deux plats principaux au choix (dont l’un était le même qu’en éco : ragoût de bœuf et macaronis au fromage), un fromage et les boissons incluses. Choyés, les passagers Premium ont également droit avant chaque service à la distribution d’une serviette chaude et à un apéritif précédant le repas. Un welcome drink (avec champagne émanant d’un petit producteur) leur avait été aussi proposé juste après l’embarquement.

© Stéphane Jaladis

8. L’arrivée à Los Angeles et Paris

Les passagers de Premium sont les premiers à débarquer à l’arrivée. De quoi espérer franchir rapidement les contrôles de douane, si toutefois aucun autre avion n’arrive en même temps et si le nombre de fonctionnaires de la PAF est suffisant à Orly au retour. Mais surtout si les officiers de Los Angeles ne font pas trop de zèle à l’aller. Parfois pointilleux, ceux-ci peuvent vous demander le but de votre visite (« tourism » of course !) mais aussi de montrer votre Esta, un document portant d’adresse de votre hébergement (ce qui m’est arrivé), si vous avez une preuve de votre billet de retour pour Paris voire même 500$ en liquide (ce qui a valu à un confrère de faire un passage par le bureau de l’Immigration). Ce dernier élément n’est en effet en rien obligatoire du moment que vous êtes porteur d’une carte bancaire qui vous permettra de régler vos dépenses aux Etats-Unis et de tirer les précieux « billets verts » de l’oncle Sam via des ATM. Une photo de votre visage sera enfin prise ainsi qu’une empreinte si cela n’a pas été fait lors de votre précédent voyage aux Etats-Unis.

© Stéphane Jaladis

Welcome to the USA !

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