Terminal A en défaut de paiement

Plusieurs compagnies aériennes attendent un versement cumulé supérieur à 40 ME. L’ardoise laissée par Terminal A se monterait à 2,5 ME pour Iberia, à1,5million pour Spanair, et 900 000 E pour Air Europa, d’après la presse espagnole. « Terminal A n’a pas payé son BSP du mois d’octobre en Espagne », se contente de reconnaître la direction, qui se défend : « Les compagnies et Iata nous ont demandé des garanties supplémentaires représentant des sommes astronomiques. Pourtant, depuis notre création en 2004, nous n’avons jamais eu d’impayés. » L’agence espagnole, qui annonce un volume d’affaires de 250 ME en 2009, se bat pour maintenir son activité. « Nous sommes négocions toujours avec Iata et les compagnies pour trouver un accord sur le rééchelonnement de notre dette. » Mais face à son défaut de paiement, considéré comme une malversation de fonds, certains transporteurs ne décolèrent pas. Ils ont d’ailleurs décidé de poursuites au pénal pour « appropriation indue » contre le propriétaire Charles Backer, d’après HostelTur.com. Cette défaillance pourrait même inciter le BSP espagnol à imposer aux agences de voyages un paiement hebdomadaire. Bien qu’elle s’en défende, l’agence (115 salariés) ferait face, depuis quelques mois, à des difficultés financières, fortement aggravées par la crise. « Terminal A fonctionnait avec des marges réduites et des technologies coûteuses dans un contexte difficile », relève un observateur avisé. Présente dans 19 pays dont la France, elle affichait un volume d’affaires de 180 ME en 2008, dont 51 ME en France. Les billets de compagnies régulières destinés aux clients français étaient envoyés depuis l’Espagne. Dès ses premiers déboires de l’autre côté des Pyrénées, le site a appelé l’agence Runaworld à sa rescousse dans l’Hexagone. Le point de vente francilien a émis les titres pendant quatre jours, puis a jeté l’éponge face… aux pressions des compagnies aériennes.