Tenerife A l’heure espagnole

IL FAIT 20 °C LORSQUE LE SINFONIA ACCOSTE À SANTA CRUZ DE TENERIFE. LES ÎLES CANARIES PROFITENT D’UNE LATITUDE BIEN CLÉMENTE ! ET POURTANT, LA PLUS GRANDE ÎLE DE L’ARCHIPEL S’ENORGUEILLIT D’AFFICHER LA PLUS HAUTE ALTITUDE D’ESPAGNE, AVEC LES 3 718 MÈTRES DU PIC DU TEIDE. LES PASSAGERS QUI TENTENT L’ASCENSION SE SONT ÉQUIPÉS EN BONHOMMES DE NEIGE, TANDIS QUE JE DÉCIDE DE FLÂNER EN SANDALES DANS LE PORT FRANC DE SANTA CRUZ. LA RAMBLA DEL CASTILLO, VIVANTE ARTÈRE PIÉTONNE, ATTIRE LES TOURISTES AVIDES DE MARCHANDISES DÉTAXÉES. ENTRE LES MAGASINS D’ÉLECTRONIQUE ET LES PARFUMERIES, LES BOUTIQUES DE PRÊT-À-PORTER AUX MARQUES INTERNATIONALES ATTESTENT DE LA MONDIALISATION GALOPANTE ! MAIS LA GRANDE RUE PAVÉE CONSERVE UN VISAGE HUMAIN. ENTRE LE BODYSHOP ET LES JEANS DIESEL, UN ÉTAL DE DENTELLES COUSUES MAIN SE DÉTACHE FIÈREMENT. LES BALCONS EN FER FORGÉ DÉNIVELLENT LES FAÇADES DE BÂTISSES RESPECTABLES DU XIXE SIÈCLE. LES BOUGAINVILLÉES ARBORESCENTS S’AGRIPPENT AUX TRONCS DE PALMIERS ÉPANOUIS. AUX TABLES DES TERRASSES ENSOLEILLÉES, ON SERT UN CAFE CON LECHE QUI A LE GOÛT PRONONCÉ DE L’ESPAGNE. ASSISE À L’OMBRE, UNE GROSSE DAME, QUI PROPOSE AU CHALAND DES BILLETS DE LOTERIE, S’ÉVENTE MACHINALEMENT. AU MARCHÉ DE NUESTRA SENORA DE AFRICA, QUI S’ORCHESTRE CHAQUE JOUR SUR DEUX ÉTAGES AUTOUR D’UN LARGE PATIO, LES BARS À TAPAS NE DÉSEMPLISSENT PAS. LA CLOCHE DE LA PORTE COCHÈRE QUI MARQUE L’ENTRÉE DU MERCADO TINTE CINQ FOIS. C’EST LE SIGNAL DU RETOUR AU PORT.