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Sébastien Bazin : « Avec la marque Orient Express, nous voulons accompagner le monde du luxe vers l’écoresponsabilité »

Pour incarner ses nouvelles ambitions sur le marché des croisières de luxe, Accor sera le sponsor de l’équipe française lors de la 37e America’s Cup.

Les réservations pour la première croisière à bord du futur Orient Express Silenseas démarreront au printemps 2024, a annoncé Sébastien Bazin lors d’une conférence de presse qui s’est tenue jeudi à Paris. « Vous aurez deux ans pour payer avant d’embarquer », s’est amusé le patron d’Accor devant l’assistance. Car pour monter à bord du luxueux navire, les candidats au voyage devront patienter jusqu’au début de l’année 2026 : la construction de ce premier bateau n’a pas encore démarré.

Après avoir décidé de relancer la marque historique Orient Express avec des voyages ferroviaires, Accor a en effet annoncé mi-janvier de nouvelles ambitions sur le marché des croisières de luxe, un terrain dont le géant de l’hospitalité était jusqu’à présent absent. Et pour se jeter à l’eau, Accor a choisi de frapper un grand coup, promettant de construire le plus grand voilier du monde, de 220 mètres de long. 

Il sera aussi l’un des plus luxueux. « Avec Orient Express Silenseas, nous ouvrons un nouveau chapitre de notre histoire :  l’expérience et l’excellence du voyage de luxe transposées sur les plus belles mers du monde », expliquait mi-janvier Sébastien Bazin, décrivant un « voilier exceptionnel », « rappelant l’âge d’or des croisières mythiques ».

Le navire abritera 54 suites à la superficie moyenne de 70m², et une vaste suite présidentielle (1415 m². Deux piscines, deux restaurants, un bar, un cabaret, un spa et même un studio d’enregistrement permettront d’animer la vie à bord.

Le difficile pari de l’hydrogène

Produit aux Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, l’Orient Express Silenseas a aussi vocation à devenir une référence en termes environnemental. « Quand le projet a démarré, j’ai dit aux Chantiers de l’Atlantique : ‘Je ne veux pas faire un bateau si on utilise le GNL, se remémore Sébastien Bazin. Je veux faire un bateau à propulsion hydrogène’. (…) Je me suis calmé, même si ça m’a pris du temps, parce que la législation n’est pas suffisamment prête aujourd’hui pour permettre cette nouvelle source d’énergie. Elle le sera probablement en 2026, je l’espère en tout cas. Nous allons donc tout faire pour que le bateau soit hydrogen ready. »

Et d’interpeller au passage le secrétaire d’Etat à la Mer, Hervé Berville, présent lors de cette conférence. « Il faudra que l’on se parle vous et moi parce que si nous voulons favoriser la filière hydrogène, ce qu’Accor veut absolument faire (…), il faut que vous nous aidiez. (…) Aidez-nous à ce que l’hydrogène soit plus présent dans notre filière maritime. »

« Quand Brune Poirson est arrivée chez Accor, elle m’a dit : ‘Surtout ne me parle jamais de compensation. Je veux qu’on soit dans la contribution‘, raconte également Sébastien Bazin.  Nous allons donc préserver l’espace maritime et les sites sur lesquels nous nous implantons. (…) Avec cette marque Orient express je voulais, non pas qu’on se départisse du luxe, mais que l’on accompagne le monde du luxe vers le monde de la responsabilité », a exposé Sébastien Bazin, mentionnant au passage l’arrivée prochaine d’Omer Acar dans le groupe, pour piloter les marques Raffles et Orient Express.

Orient Express sponsor de l’équipe française de l’America’s Cup

Sébastien Bazin, le PDG d’Accor, lors de la conférence de presse qui s’est déroulée le jeudi 2 février, à Paris. ©EV

Accor a par ailleurs annoncé lors de cette conférence, où étaient réunis des navigateurs, qu’Orient Express sera le sponsor de l’équipe française qui s’élancera en 2024 lors de la 37e America’s Cup. La course partira de Barcelone ; le monocoque Orient Express sera mené par le skipper Quentin Delapierre.

« Conquête, respect, humilité, audace », des valeurs très liées à celle de son groupe, pour le patron d’Accor. « Il y a deux mondes pour moi qui sont extrêmement impressionnants et où l’on retrouve toujours ces quatre mots, c’est  la montagne et la mer, explique Sébastien Bazin. Ce sont deux environnements dans lesquels vous savez que vous entrez dans quelque chose où l’inconnu va être plus important que ce que vous connaissez. Je sais qu’en accompagnant l’America’s Cup, nous allons passer par des moments qui vont être difficiles, et ce sera la même chose avec le bateau. Même si les gens qui le conçoivent connaissent leur métier par cœur, chaque semaine, nous aurons sans doute à prendre une décision pour résoudre un problème auquel nous n’avions pas pensé. Je vous promets que pendant le Covid, Accor est passé par deux années de véritable inconnue. Je trouve que c’est bien d’embarquer les équipes du groupe dans un environnement dans lequel on sait aussi accepter ce que l’on ne sait pas, tout en déployant rigueur, discipline… et tout ce qui va avec. »

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