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Croisières : CFC reprend la mer sur de nouvelles bases

La Compagnie Française de Croisières opère un recentrage de sa programmation sur l’Europe du Nord et la Méditerranée occidentale en raison des événements qui agitent le Moyen-Orient et rabote la durée de ses croisières afin de répondre à la demande de la clientèle pour des croisières plus courtes.

Après une première année mouvementée en raison des deux retards de livraison du Renaissance, des événements géopolitiques au Moyen-Orient qui ont fait exploser la programmation culturelle hivernale et de l’annulation récente d’une longue privatisation dans le cadre de la CAN, la Compagnie Française de Croisières (CFC) repart sur de nouvelles bases sous l’impulsion de son président Philippe Mahouin. Monté à bord de la compagnie en septembre dernier, cet ex-Club Med et Ponant a commencé par réaliser une grande enquête auprès des clients afin de connaître ce qui marche et les points à améliorer depuis le lancement du paquebot. Outre la réduction de la durée des croisières au profit de navigations de 7 à 10 jours, et même de mini-croisières, CFC a notamment supprimé le casino, transformé en espace pour les jeux de plateau, et rouvrira le kids club pour les enfants de 3 à 12 ans en juillet-août. Outre les familles et tribus, la clientèle solo est aussi choyée, pesant 18% des croisiéristes. En plus des cabines individuelles, une cinquantaine de cabines solo sans supplément leur est réservée. Des croisières à thèmes (musicale, bridge…) sont également dans les tuyaux. Le grand tour d’Afrique est en revanche lui passé à la trappe.

Multiplication des mini-croisières pour répondre à la demande

Avec une priorité donnée au remplissage du navire, CFC reconduit pour l’été 2024 -bet 2025 – ses croisières sur le Nord de l’Europe qui rencontrent un véritable succès, vers les îles britanniques, la Norvège, l’Islande et l’Irlande notamment. Elle en réduit toutefois la durée moyenne avec l’introduction d’itinéraires de 7 et 10 jours mais aussi de mini-croisières, toujours au départ du Havre. Même chose pour les départs de Marseille proposés de septembre à décembre sur la Méditerranée occidentale, avec pour escales la Corse, l’Espagne, l’Italie est ses îles (Sardaigne, Sicile), la Grèce et ses îles dont Santorin, la Crète… « Larguer les amarres d’un port français permet de muscler l’offre de conférences pour notre clientèle curieuse d’informations culturelles qui découvrira la destination avant d’y mettre les pieds. C’est une mise en bouche qui séduit des centaines de croisiéristes à chaque séance organisée dans le grand théâtre », explique-t-il. Âgée en moyenne de 65 ans, cette clientèle est primo-croisiériste à 29%, venant pour les autres croisiéristes principalement de chez Costa, MSC, CroisiEurope et Royal Caribbean. Surtout, 25% des clients de l’année 2024 ont déjà embarqué à bord du Renaissance lors de sa saison inaugurale. « Un bon signe, les points forts du Renaissance étant les itinéraires, la qualité de la restauration, le service à bord et le confort du navire et des cabines », souligne Philippe Mahouin.

Communiquer sur l’art de vivre à la française

Les aspects marketing-communication et distribution sont évidemment cruciaux. Philippe Mahouin s’est pour cela entouré de fidèles avec Catherine Gérard qui vient de prendre la direction marketing et communication, et Fabienne Kergouat Deneuville à la direction commerciale. La compagnie va travailler sa notoriété, « actuellement de 12% soit autant que Hurtigruten, CroisiEurope ou Cunard alors que nous sommes une jeune compagnie », déclare le nouveau président. Des campagnes média sont prévues en presse et sur les réseaux sociaux, et un élégant film publicitaire diffusé en télé qui met, là aussi, en avant les atouts du navire, « le confort, le service, la gastronomie et l’ambiance Premium à bord dans un cadre francophone », résume-t-il. La campagne s’accompagne d’une offre à 50% sur le second passagers pour les réservations d’ici mi-février. Un nouveau site Web et outil CRM ont également été développés, permettant pour ce dernier la création d’un programme de fidélité, le Club Renaissance, et d’offres de parrainage (avec 150€ de dépenses à bord offerts pour le parrain et le filleul).

Quatre croisières Club Marmara attendues à bord

Côté distribution, CFC collabore avec toutes les agences souhaitant revendre la compagnie et les agences online spécialisées croisières, « l’objectif étant de disposer de la distribution la plus large possible », insiste-t-il. Pour séduire la clientèle, CFC estime offrir le meilleur rapport qualité/prix sur son créneau Premium avec des tarifs sortant à 190€ par jour et par personne (hors transport et excursions), 3 nuits autour de 770€, 7 jours à 1000€ en cabine intérieure et 14 nuits à 1600€. Un partenariat avec le groupe TUI a également été conclu, le paquebot devant accueillir un Club Marmara le temps de 4 croisières en Grèce, programmées vraisemblablement au départ d’Heraklion à l’automne 2024. « TUI disposera de 300 cabines ce qui représente un potentiel d’au moins 600 clients sur une capacité du bateau de 1100 passagers », détaille Philippe Mahouin. La taille du navire doit permettre que les clients Marmara et les passagers lambdas puissent cohabiter facilement à bord. Une croisière Marmara autour des grands sites Unesco des îles grecques annoncée à 1799€ par personne pour 8 jours/7 nuits avec les vols, en tout compris (mais sans les excursions) sur le site de la marque club. De plus amples informations sur ce partenariat et ces croisières seront prochainement dévoilées par TUI.

Fort de ces nouveautés, la compagnie prévoit d’embarquer 30000 passagers en 2024 contre seulement 10000 l’an dernier. Cette montée en puissance moins rapide que prévu dans le projet initial a de fait rendu caduque le projet d’un second navire, dans l’immédiat. Le choix du pavillon français pour le Renaissance reste en revanche toujours une priorité, le dossier passant en commission en février prochain. « Le pavillon français permet de bénéficier la protection de l’Etat français ce qui est un avantage important », confie Philippe Mahouin qui souligne également l’excellence environnementale du navire, un point non négligeable pour les clients désormais.

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