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Pour des voyages respectueux de la nature

Les richesses naturelles de notre planète légitiment à elles seules l’envie de voyager. Le secteur touristique a donc plus que jamais intérêt à servir la cause environnementale.

Mon avis…

Par Hubert Reeves, astrophysicien, président de la ligue ROC/Humanité et Biodiversité

On sait depuis le début du XXe siècle, grâce à la théorie du big-bang, que l’univers a une histoire, qu’il change, se structure, devient de plus en plus riche et de plus en plus beau. Au fond, le tourisme va donc dans le sens de ce que la nature a toujours fait : donner à voir la beauté du monde, enrichir l’imaginaire et l’intelligence des gens et, à ce titre, participer à leur bonheur. C’est donc une activité nécessaire et je dirais même que les parents ont le devoir d’éveiller leurs enfants à cette beauté de la nature.

Dans le même temps, nous avons aussi le devoir de protéger la nature. Il est certain que le nombre de touristes dans le monde va augmenter, mais il faut s’employer à ce qu’ils fassent le moins de dégâts possibles. La question de la préservation de l’Antarctique, de l’Himalaya, du Groënland ou des Galapagos, par exemple, concerne directement l’industrie touristique. Voir des passagers débarquer des bateaux de croisière en Antarctique me semble peu conciliable avec cet impératif. On peut aussi citer le cas de la chasse aux éléphants : un animal se photographie mille fois mais se tue une seule fois. Donc si on ne fait pas attention, on finira par ne plus rien avoir, ce qui reviendra à couper la branche sur laquelle le tourisme repose.

La bonne nouvelle, c’est que le tourisme lui-même peut justement être un moteur de protection de la nature, car pour préserver cette activité économique, les populations sont poussées à ne pas abîmer leur territoire, et les pouvoirs publics à légiférer et libérer des crédits. Le Kenya, qui a interdit la chasse aux fauves, est un bon exemple, de même que la Corse, qui a su préserver ses territoires secrets. À l’inverse, le bétonnage de la côte espagnole a complètement détruit la biodiversité. Et on ne peut pas revenir en arrière.

« Un animal se photographie mille fois mais se tue une seule fois. »

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