Parcs de loisirs : une manifestation contre le delphinarium de Planète Sauvage
Une cinquantaine de militants de l’association One Voice étaient réunis samedi après-midi aux abords de Planète sauvage (Loire-Atlatique), qui abrite le dernier delphinarium de France.
Quelques semaines après la fermeture définitive de Marineland, les militants de l’association One Voice ont manifesté devant Planète Sauvage, un parc animalier situé à Port-Saint-Père (Loire-Atlantique). Les défenseurs des droits des animaux ont choisi le jour de la réouverture du parc pour dire « stop au delphinarium ».
One Voice appelle à l’arrêt de la reproduction des dauphins en captivité. L’association défend aussi la création d’un sanctuaire pour ces animaux. « Planète sauvage coupable, spectateurs complices, ministère laxiste », ont scandé les manifestants, en référence à la loi de 2021 sur la maltraitance animale qui permet à Planète Sauvage de conserver son delphinarium en raison de son activité scientifique.
Planète Sauvage peu inspiré par la création d’un sanctuaire
Les militants de One Voice, rejoints par des représentants du parti animaliste et de la Révolution écologique pour le vivant (Rev), ont brandi des pancartes où l’on pouvait lire « ni cage, ni bassin », « liberté pour les animaux » ou « l’océan pour les dauphins ». « La société évolue et il arrivera la même chose pour les delphinariums que pour les animaux sauvages dans les cirques », selon Muriel Arnal, la présidente de One Voice.
« Dans ces bassins, ces animaux évoluent dans un espace très étroit et sont privés de tout, des marées, des courants, de la profondeur de l’océan », a-t-elle ajouté, espérant à terme « travailler avec le gouvernement et Planète Sauvage à la création d’un sanctuaire, dans un bras de mer fermé ».
« Nous ne souhaitons pas empêcher les dauphins de se reproduire car c’est un comportement naturel », assure Martin Böye, le directeur scientifique de Planète Sauvage. Il se montre également très réservé sur la création d’un sanctuaire, estimant « que mettre les dauphins dans l’eau de mer ne leur fera pas du bien miraculeusement ».
Le dernier delphinarium de France
Une expérience d’enclos marin pour deux bélugas en Islande avait, selon lui, « démontré que les animaux n’avaient passé que 4% du temps dans l’eau de mer et le reste dans un hangar ». Au-delà de la fermeture des sites, le sort des animaux suscite d’autres controverses. Ainsi, le destin des 2 orques hébergées au Marineland d’Antibes demeure inconnu… tout comme celui des 3 000 autres animaux que comptait le parc.
Après la fermeture de ceux du Parc Astérix et de Marineland, Planète sauvage est désormais le dernier parc zoologique à abriter un delphinarium en France métropolitaine. Il abrite 11 dauphins de 2 à 36 ans qui évoluent dans des bassins d’eau salée de 2 000 m².