M. Rességuier : Je reste chez Thomas Cook France, malgré mon nouveau mandat
Michel Rességuier, président de Thomas Cook France depuis septembre 2012, a pris le 6 mai dernier le mandat de président d’Actissia Retail et des sociétés Librairies Chapitre. Le dirigeant du cabinet Prosphères, spécialisé dans la gestion du changement, a l’habitude d'un tel cumul.
L'Echo touristique : Votre prise de fonctions au sein d'Actissia pour le redressement du pôle librairie remet-il en cause votre présence chez Thomas Cook France?
Michel Rességuier : Je reste chez Thomas Cook France et poursuis mon mandat de président entamé en septembre dernier. Je l’assurerai en parallèle de mes nouvelles fonctions chez Actissia. Le principe du Cabinet Prosphères est de prendre la direction des entreprises dont il est chargé de mener le redressement. Je m’appuie dans les deux cas sur un directeur général, en l’occurrence Hervé Chabrerie chez Thomas Cook France. Nous poursuivons la mission engagée depuis six mois avec un Plan de transformation en cours, selon les vœux de l’actionnaire, qui doit nous faire renouer avec la rentabilité en 2015.
Cet éclectisme dans vos sphères d’intervention et le cumul des présidences ne nuit-elle pas à la bonne connaissance des dossiers?
Michel Rességuier : Il faut être bien organisé sachant que je n’ai pas la prétention d’avoir une connaissance fine des dossiers. Ce type de management a une vertu, il impose de faire confiance aux équipes en place, de se reposer sur elles. Il existe dans les entreprises des potentiels collectifs que la toute présence, l’égo de certains dirigeants, qui ont besoin d’exister et ne délèguent rien, étouffe, atrophie. En tant que président, je suis là pour prendre la mesure des situations, éclairer sur les objectifs essentiels, ramener sur les priorités, dans le respect des valeurs des sociétés. Mais j’écoute surtout ce qui remonte du terrain, et ça c’est magnifique. A tous les échelons de l’entreprise, les salariés, selon leurs affinités, ont des choses à dire. Les PDG qui jouent les stars se privent de ces remontées. On ne peut pas dire par exemple que Denis Wathier ait laissé beaucoup d’espace de parole à ses équipes à l'époque de sa présidence.
Le plan de transformation en cours chez Thomas Cook France se déroule donc en bonne harmonie ?
Michel Rességuier : Je pense que notre organisation fonctionne. Il y a beaucoup d’échanges, de réunions. Nous avons constitué un groupe de 90 managers qui se réunit tous les mois. Il y a une vraie dynamique, intéressante, au service de l’entreprise, qui fait remonter les énergies positives. Pour le reste, les discussions légales se poursuivent.
Le sort des 23 agences identifiées dans le livre 2 comme devant fermer est-il réglé ?
Michel Rességuier : Ce sont des options, qui ont été évaluées en fonction de critères comme le loyer, le mix produit, l’emplacement, les conditions de bail, le chiffre d’affaires ou la rentabilité. Nos objectifs sont d’assurer la santé à long terme de notre réseau de distribution physique et de disposer d’agences aux endroits où nos clients en ont le plus besoin. Les agences de voyages continueront à figurer en bonne place dans notre stratégie de distribution omni-canal.
