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Londres/Heathrow : retour à la normale et désaccord sur la fermeture

Après une fermeture totale vendredi, le trafic a repris progressivement au cours du week-end à Londres-Heathrow. D’après le patron de l’opérateur du réseau électrique, l’aéroport aurait pu rester ouvert.

L’aéroport d’Heathrow a progressivement retrouvé un trafic normal pendant le week-end, après une fermeture sans précédent vendredi 21 mars. Un incident qui a provoqué un chaos majeur dans le transport aérien mondial. « Nous pouvons confirmer que Heathrow est ouvert et pleinement opérationnel », a déclaré un porte-parole de l’aéroport samedi matin.

Pour faire face à l’afflux de passagers, « des centaines » d’agents supplémentaires ont été déployés dans les terminaux et des vols supplémentaires ont été programmés, permettant d’accueillir 10 000 voyageurs de plus que prévu initialement. British Airways, principal opérateur à Heathrow, a annoncé que « 85% » de ses vols prévus samedi seraient assurés, tout en prévenant que « tous les clients qui voyagent subiront probablement des retards ». La compagnie compte habituellement près de 600 mouvements d’avions le samedi dans cet aéroport.

Au moins 200 000 personnes impactées

La fermeture de l’un des aéroports les plus fréquentés au monde a été provoquée par un incendie dans un poste de transformation électrique dans la banlieue ouest de Londres, dans la nuit de jeudi à vendredi. Cet incident a entraîné l’annulation ou le détournement de centaines de vols, affectant au moins 200 000 personnes. 

D’après les données d’OAG, Heathrow est le plus grand aéroport d’Europe en nombre de sièges (4 296 701 prévus pour mars 2025), le 5ᵉ plus grand aéroport au monde et le 2ᵉ en capacité internationale. Le 21 mars 2025, 1 332 vols étaient programmés (dont 51% étaient opérés par British Airways), mais tous ont été annulés. Plus de 5 300 sièges étaient prévus pour New York JFK, 4 500 pour Dubaï et 3 000 pour Francfort. La plus petite liaison impactée était celle vers l’île de Man, avec 72 sièges.

Un désaccord sur la gestion de crise

La fermeture a suscité de vives critiques, notamment de la part de John Pettigrew, directeur général du National Grid, l’opérateur du réseau électrique britannique. Dans le Financial Times, il a affirmé que l’aéroport « aurait pu continuer à être alimenté et rester ouvert », précisant que « deux autres postes électriques étaient disponibles » et que « chaque sous-station pouvait fournir suffisamment d’électricité à Heathrow ».

En réponse, un porte-parole de l’aéroport explique que « compte tenu de la taille et de la complexité opérationnelle d’Heathrow, le redémarrage en toute sécurité des opérations après une perturbation de cette ampleur a constitué un défi de taille ». « Il s’agit d’un incident sans précédent et qu’il n’aurait pas été possible pour Heathrow de fonctionner sans interruption ».

Une enquête ouverte

Le directeur général de Heathrow, Thomas Woldbye, avait déclaré vendredi que la fermeture n’était pas due à un manque d’électricité, mais au temps nécessaire pour assurer le passage de la sous-station endommagée aux deux autres.

Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cet incident. Elle a été confiée à l’unité antiterroriste de la police londonienne, étant donné son impact « sur une infrastructure nationale critique ». Mais la police de Londres et les pompiers ont indiqué dès vendredi qu’ils ne considéraient pas cet incendie comme suspect.

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