L’Iran admet avoir abattu par « erreur » le Boeing ukrainien
Samedi, l’Iran a présenté ses excuses pour avoir abattu le Boeing 737 par « erreur », tout en pointant la responsabilité de « l’aventurisme américain » dans ce drame.
C’est une spectaculaire volte-face, trois jours après le crash de l’avion d’Ukrainian Airlines International. L’Iran regrette « profondément » ce crash, « une grande tragédie et une erreur impardonnable », a déclaré le président iranien Hassan Rohani.
Armed Forces’ internal investigation has concluded that regrettably missiles fired due to human error caused the horrific crash of the Ukrainian plane & death of 176 innocent people.
Investigations continue to identify & prosecute this great tragedy & unforgivable mistake. #PS752— Hassan Rouhani (@HassanRouhani) January 11, 2020
« L’enquête interne des forces armées a conclu que de manière regrettable des missiles lancés par erreur ont provoqué l’écrasement de l’avion ukrainien et la mort de 176 innocents », a-t-il rapporté sur Twitter. « Le responsable » de cette erreur va être traduit « immédiatement » en justice, a précisé l’état-major.
Jusqu’alors, Téhéran niait
« Dans une situation de crise et sensible, le vol 752 d’Ukrainian a décollé de l’aéroport Imam Khomeiny [de Téhéran], et au moment de tourner, [a semblé se rapprocher] d’un centre militaire sensible » des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, indique un communiqué, publié par l’agence officielle Irna. « Dans ces conditions », et à la suite d’une « erreur humaine, et de manière non intentionnelle, l’avion [a été] touché », ajoutent les forces armées.
Jusqu’alors, Téhéran niait catégoriquement la thèse -privilégiée par plusieurs pays dont le Canada- selon laquelle l’avion ukrainien aurait été touché par un missile.
Le vol PS752 de la compagnie Ukraine Airlines International s’est écrasé tôt mercredi à l’ouest de Téhéran, très vite après son décollage. Les 176 victimes sont essentiellement des Irano-Canadiens, mais aussi des Afghans, des Britanniques, des Suédois et des Ukrainiens.
Alors que les appels à faire la vérité se multipliaient, l’Iran avait promis de mener une enquête « transparente » et de tout faire pour faciliter la tâche des pays comptant des ressortissants dans les victimes.
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