Les Français prennent le chemin de l’étranger

Les Français sont partis moins nombreux et moins longtemps en vacances en 2005 qu’en 2004. Selon les premiers chiffres de la Direction du tourisme, le nombre de séjours de nos compatriotes pendant la période estivale (avril à septembre) a reculé de 4 %, à 111,7 millions, pour 659,7 millions de nuitées (-3,2 %). Ce repli s’expliquerait par l’absence de jours fériés en avril, le peu de longs week-ends en mai et le recul (-4,6 %) du nombre de séjours dans l’Hexagone (98,5 millions contre 103,3 millions un an auparavant). La faute sans doute à un pouvoir d’achat en baisse.

Un grand faible pour l’Europe

En revanche, les Français ont été proportionnellement plus nombreux à partir à l’étranger (12,9 millions de séjours d’avril à septembre 2006, soit 11,1 % du total des séjours personnels, contre 10,6 % en 2004 et 10,3 % en 2003). L’été dernier, ils ont ainsi été 800 000 de plus à voyager hors des frontières. Même si sa part s’est réduite en deux ans, l’Europe s’accapare 73,9 % des déplacements. Sans surprise, l’Espagne (17,1 %) et l’Italie (10,8 %) restent les destinations préférées. l’Allemagne, l’Irlande et les pays d’Europe de l’Est ont également attiré plus de Français qu’en 2004, sans oublier le retour en grâce des Etats-Unis (2,7 %). La Tunisie et le Maroc demeurent les destinations majeures en Afrique (en dépit d’un léger recul).

Ce bilan atteste également d’une légère hausse de la durée des longs séjours personnels des Français à l’étranger (10,4 nuits contre 10,1 en 2004) alors que les vacances dans l’Hexagone sont passées de 10,4 à 10,2 nuits. Enfin, l’augmentation de la part des séjours à l’étranger semble avoir profité au transport aérien (pendant la saison estivale 2005, l’avion a été utilisé dans 6,9 % des cas pour se rendre sur le lieu de vacances, contre 6,6 % en 2004) et aux agences. Ainsi, 18,5 % des séjours totaux (France et étranger) ont été réservés auprès d’une agence l’été dernier, contre 18,4 % en 2004.