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Les Antilles anglophones veulent sortir de l’ombre

Sainte-Lucie, la Barbade, la Dominique, Saint-Vincent et les Grenadines… Destinations encore marginales en France, ces îles des Caraïbes tentent de se positionner sur le marché français. Sainte-Lucie commence à y parvenir.

Elles ont des noms qui fleurent bon les tropiques, mais qui sait les localiser sur une carte ? Éclipsées par la Guadeloupe et la Martinique, les Antilles anglophones font, pour la plupart, figure d’anecdotes sur le marché touristique français, souvent ramenées au rang de destination d’escale pour croisiéristes ou d’excursion à la journée depuis Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France. Mais cela pourrait bientôt changer. C’est en tout cas ce qu’espèrent des îles telles que la Barbade, Sainte-Lucie, la Dominique ou Saint-Vincent et les Grenadines, qui commencent peu à peu à faire parler d’elles. Après Saint-Vincent, début 2007, et Sainte-Lucie, début 2008, la Dominique et la Barbade viennent ainsi, à leur tour, d’ouvrir une représentation touristique à Paris, respectivement en novembre 2009 et janvier 2010. Et toutes se positionnent sur le même créneau : un tourisme de nature (randonnée, plongée …) aux antipodes des destinations de masse. L’argument peut-il séduire les habitués des Antilles françaises ? À Sainte-Lucie, la dynamique semble enclenchée. Plus de 7 000 touristes métropolitains se sont rendus dans l’île en 2009, soit 26 % de plus qu’en 2008, année au cours de laquelle la fréquentation tricolore avait déjà progressé de 18 %. Et le premier trimestre 2010 est en ligne, avec une nouvelle hausse de 26 %, ce qui devrait permettre à la destination de dépasser le seuil des 8 000 visiteurs métropolitains cette année. En comparaison, la Dominique en a reçu 4 000 et la Barbade 2 000, tandis que Saint-Vincent et ses Grenadines en accueillaient environ 1 500.

UNE ALTERNATIVE AUX ANTILLES FRANÇAISES

Le succès de Sainte-Lucie est sans doute à rapprocher du nombre de tour-opérateurs français qui programment désormais l’île : une bonne vingtaine, dont Austral Lagons, Kuoni, Exotismes ou Nouvelles Frontières, contre une dizaine pour les trois autres destinations. Dernier arrivé à Sainte-Lucie, Tourinter enregistre même des débuts tonitruants, avec un total de 350 passagers en quatre mois. « C’est la crise dans les Antilles françaises qui nous a décidés à lancer cette île, explique Christophe Perot, président directeur général de Tourinter. On s’y est installé avec un réceptif 100 % francophone, et les prix sont à peu près comparables à ceux de Guadeloupe ou de Martinique. » L’île réussit progressivement à s’installer comme alternative de séjour pour la clientèle hexagonale. Un pari que ses congénères anglophones dans la région voudraient aussi réussir. Reste que toutes ne disposent pas du même parc hôtelier. Bien dotée, Sainte-Lucie mêle adresses de charme, resorts en all inclusive et établissements de luxe (Westin, Raffles ou Banyan Tree font partie des enseignes devant s’installer dans l’île ces prochaines années), tandis que la Barbade affiche adresses haut de gamme et boutique-hôtels. La Dominique, à l’inverse, joue l’authenticité, s’appuyant sur des guest houses et des petites structures. Saint-Vincent, enfin, attend l’ouverture – en juillet – d’un nouvel hôtel de luxe, qui permettra aux TO d’élargir une production centrée, pour l’instant, sur le Raffles Canouan et le Cotton House. Y parlera-t-on Français ? Pas sûr. Dans ces Antilles anglophones si proches de la Guadeloupe et de la Martinique, la majorité des touristes long-courriers sont britanniques ou nord-américains.

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