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L’édito de Dominique Gobert : une semaine façon… puzzle !

Encore une semaine chargée. Alors que l’on entrevoyait le bout du tunnel, que certains réfléchissent à trouver des solutions pérennes pour l’industrie, d’autres d’un seul coup se déchaînent, quitte à tout faire exploser…

Je sais, le sort de l’APST n’intéresse que peu de monde. Pas question de faire de l’audience avec un tel sujet, mais je m’en cogne, je ne suis pas rémunéré à l’audimat.

Pourtant, l’APST est un peu la clé de voute de notre industrie, particulièrement attachée à défendre non seulement ses adhérents mais surtout leurs clients. Le véritable protecteur du consommateur, c’est bien l’APST, mais ça, les consommateurs s’en cognent un peu. C’est dommage d’ailleurs, mais je vais y revenir ensuite.

Or donc, cette Association professionnelle placée, ne l’oublions jamais, sous la tutelle du ministère de l’Economie, plus communément nommé Bercy, a connu (et connais encore) la pire situation de toute son histoire. Chute de Thomas Cook, dont les conséquences financières pour la Caisse de garantie sont estimées à plus de 40 millions et, fraise (oui, j’aime les fraises) sur le gâteau, la crise sanitaire qui risque d’affecter considérablement bon nombre d’adhérents de l’APST…

Ils sont discrets cependant dans cette équipe de direction, présidente petitpatapon en tête et, plutôt que d’attendre un miracle d’aide, venu de Bercy ou d’ailleurs, ils pensent à toutes les solutions. Parce que, pour le moment, les banques sont plutôt frileuses à envisager un prêt, pourtant largement garanti par la bonne gestion passée de l’association. L’immeuble de l’Avenue Carnot, qui abrite quand même cette Grande maison du tourisme, ça vaut quand même un paquet de pognon, non ? Je ne serais pas du tout étonné que la Présidente, appuyée par l’ensemble de son conseil d’administration, n’ait pas eu l’idée de faire appel à la solidarité de ses membres, tout en leur garantissant ainsi un investissement rentable. Et tout en rassurant Bercy.

Après tout, une SCI (Société Civile Immobilière), c’est pas fait pour les chiens ? Pourquoi ne pas proposer aux professionnels du tourisme français d’acquérir des « parts » de cet immeuble, plutôt que de le fourguer à un promoteur par l’odeur alléché ?

Dominique Gobert, éditorialiste

Bénéfice pour tout le monde, et regain de confiance de la part de Bercy qui pourrait enfin comprendre que le tourisme, en France, ça compte. M’étonnerait pas que l’Assemblée générale du 15 septembre prochain nous propose quelques surprises…

Tiens, à propos de consommateurs, en voilà une bien bonne, du style « puisque c’est comme ça, on va tout faire sauter ».

C’est l’UFC-Que Choisir, cette inestimable association qui pourfend absolument tout ce qui peut léser le consommateur, ce qui part d’un bon sentiment. A condition de ne pas faire tout et n’importe quoi.

Cette fameuse ordonnance sur les avoirs, instaurée par notre gouvernement, avec l’approbation non seulement des associations de consommateurs, mais également de celle du Conseil d’Etat est, d’un seul coup remise en question. Non seulement Bruxelles, sortie de sa torpeur et plus vivace que pour les transporteurs aériens, enjoint à la France de l’abandonner, mais l’UFC Que Choisir annonce son intention de tout faire exploser.

Au prétexte que la commission chargée d’étudier tous les cas des clients, voulue par tous les participants, professionnels et consommateurs ne se mettait pas en place assez vite… Avec des arguments cités par nos confrères de Tourmag qui me laissent pantois, tant leur inexactitude et leur mauvaise foi sont flagrants, sans parler des chiffres cités dont on ne comprend rien. D’un coup, les professionnels auraient reçu 3 milliards, quelques lignes plus bas, on triple la mise avec 8 milliards ! Pas sérieux tout ça…

Mais l’UFC a claqué la porte !

Le président des EdV, suivi en ce sens par son complice président du Seto ont réagi : « tout est faux dans ce qu’affirme Bartlomé, le représentant de l’UFC », preuves à l’appui !

Faut pas trop le gratter, Jean-Pierre Mas, ce qui me rappelle la réplique fameuse de Blier-Volfoni dans les Tontons Fligueurs et que je cite ici pour conclure « Je m’en vais lui faire une ordonnance . Et une sévère ! Je vais lui montrer qui c’est Jean-Pierre. Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle. Moi, quand on m’en fait trop, je correctionne plus: je dynamite, je disperse, je ventile… »

Non, mais !

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