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L’édito de Dominique Gobert : si, pour une fois, on nous disait la vérité ?

Mais pourquoi ne dit-on pas la vérité, alors que les décisions sont prises depuis fort longtemps ? Tiens, rien qu’Air France à propos de laquelle jamais, au grand jamais, le ministre Le Maire ne voulait de recapitalisation…

« L’Etat ne laissera jamais tomber Air France », déclarait en substance le ministre de l’Economie Bruno Le Maire il y a quelques semaines. En revanche, pas question ni de « recapitalisation » et encore moins de « nationalisation ».

Ben, malgré les dénégations des uns et des autres, il semble que la voie soit bien ouverte. En avril dernier, la compagnie « nationale » avait déjà reçu quelque 7 milliards d’euros de prêts.

Ce qui, aux dires de sa directrice générale Anne Rigail ne devait suffire qu’à « permettre à la compagnie de tenir quelques mois ». Effectivement, alors que le transport aérien est au plus bas (serait-ce un euphémisme), Air France ne dispose que de « fonds négatifs » et son endettement est abyssal.

D’ici au printemps prochain, l’Etat devrait « injecter » entre 4 et 5 milliards dans la compagnie, portant ainsi sa participation au capital à pas loin de 30%.

Air France s’est mutée dans un silence fracassant… Pourquoi ne pas dire la vérité, tout simplement ?

Si ce n’est pas de la recapitalisation ?

Dominique Gobert, éditorialiste

Si ce n’est pas une forme plus ou moins déguisée de « nationalisation » partielle, qu’est-ce donc ?

Certes, il n’est pas question, comme le disait si bien le ministre de l’Economie Le Maire, de « laisser tomber la compagnie ». Il y va non seulement d’une très belle entreprise au passé joyeux, mais également de la survie du pavillon aérien français, plutôt moribond depuis quelques années. Il s’agit aussi de sauver des milliers d’emplois, lesquels, soit dit en passant, devraient quand même être (restons politiquement et socialement corrects) étudiés et appréciés.

Et surtout, en contrepartie, l’assurance que cette compagnie sera enfin gérée correctement. Que ce ne sont pas les syndicats de pilotes qui décident de tout… et surtout de rien.

La vérité, en quelque sorte.

Tiens, toujours en parlant de vérité, alors que la décision était prise depuis plusieurs jours déjà, pourquoi autoriser l’ouverture des stations de sports d’hiver en gardant les remontées mécaniques fermées. Pourquoi le justifier par la proximité et le mélange des foules… alors que c’est tout simplement pour éviter que les hôpitaux des vallées soient envahis par les jambes, bras et autres parties du corps… cassés ?

Faut quand même parfois dire la vérité, c’est nettement mieux.

Au même titre que j’entendais hier matin Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF, appelant les Français à réserver leurs billets de train pour les fêtes de Noël. « Il y aura des trains à profusion », disait cet homme de bien…

Alors que les prévisions concernant la crise sanitaire sont loin d’être encourageantes et qu’il est fort possible que les déplacements soient extrêmement restreints…

Vous me direz que, lorsque l’on s’attend au pire, on n’est jamais déçu !

Ça, c’est une vraie vérité.

1 commentaire
  1. JCL dit

    Et si Air France misait sur les boursicoteurs pour les enfumer ? il suffit de voir l’évolution de la courbe de l’action Air France qui ne fait que grimper depuis le 26/10 passant de 2.61 Euros à 5.64 Euros… qui miserait sur cette action vu la situation financière d’Air France ? Intox pour mobiliser les petits investisseurs avant que l’action ne redégringole ….

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