L’édito de Dominique Gobert : Roissy, TUI et… Personne, l’inventaire à la Prévert

Un joli sommaire, si je puis me permettre, digne de cet inventaire à la Prévert !

La quatrième piste de Roissy, des travaux quasi pharaoniques, c’est plié. Dame Pompili, ministre de la transition écologique, estime que le projet est obsolète. Et comme l’Etat est actionnaire majoritaire d’ADP, vient de se donner l’ordre « d’abandonner son projet et de lui en présenter un nouveau, plus cohérent avec ses objectifs de lutte contre le changement climatique et de protection de l’environnement ».

Comme toujours, au lieu d’anticiper une reprise formidable, cet élan de liberté et de déplacements qui reprendra dès la fin de la pandémie, on préfère… attendre. Pas terrible tout ça.

A croire que la pandémie ne finira jamais et que, décidément, le transport aérien est condamné, parce que trop polluant. Marrant, je lisais récemment une étude des plus sérieuses, prévoyant que d’ici une dizaine d’années à peine, l’informatique serait, et de loin, le plus gros pollueur de la planète. D’ici à ce qu’Internet devienne obsolète, il n’y a qu’un pas, alors que les avionneurs déploient tous les efforts de conception de moteurs moins polluants. L’hydrogène notamment.

Cette semaine, nouvel épisode dans la grande saga TUI. Le « plus grand voyagiste du monde », comme le nomme gentiment un de mes confrères ami , poursuit sa longue descente aux enfers, comme on dit chez les grands écrivains. Quelque 700 millions de pertes au premier trimestre… Mais toujours optimiste.

Et en France, me direz-vous ? Ben, comme d’habitude, toujours en prévision de ce PSE (600 personnes éliminées), on change les têtes et on « repense » les commissions vis-à-vis de la distribution. 

Ainsi Hans van de Velde va quitter la présidence de TUI France « pour des projets personnels ». Vous remarquerez que très souvent, il est très politiquement correct de citer ce terme lorsqu’un collaborateur est poussé vers la sortie. C’est un autre belge qui le remplace, Dirk Van Holsbeke, lequel devra « réussir la mise en place de la nouvelle stratégie de TUI France, axée autour des trois marques fortes du voyagiste (Lookéa, Marmara, Nouvelles Frontières), pour que « TUI France atteigne des résultats positifs ». Ça fait 20 ans que TUI France court après des résultats positifs, rêvons encore un peu.

Et ce pauvre Christophe Fuss, lequel vient d’être nommé directeur général adjoint de TUI France, va avoir bien des angoisses… L’homme grand professionnel et sympathique devra en fait gérer le voyagiste en France. Je lui souhaite, sincèrement, très bonne chance.

Allez, on termine par un sourire avec cette bonne députée du Modem, qui tient absolument à occuper le terrain du tourisme et surtout, enfin, devenir ministre à la place du ministre. Cette fois, Dame Fontenel-Personne clame haut et fort qu’il « faut préparer une relance rapide et sécurisée de notre économie, particulièrement du secteur touristique ». Elle appelle à la création d’un passeport sanitaire.

Ce qui s’appelle faire feu de tout bois !