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L’édito de Dominique Gobert : les chemins de la liberté

Cette fois, ça sent bon. Chez les voyagistes, les centrales de résas sonnent à vous crever les tympans, les terrasses des bistrots poussent telle la mauvaise herbe autour des rosiers, et l’on assiste même à la naissance d’une compagnie aérienne… française.

Et c’est vrai, ça fait vraiment du bien d’annoncer enfin des nouvelles positives. A tel point que l’on sent souffler un véritable souffle de liberté, même à Paris, cette capitale dont rêvent un nombre incalculable de touristes… Malgré ses rues qui ressemblent à un gigantesque chantier issu de la démagogie insupportable de notre drame de Paris.

Pour autant, il ne faut pas croire que toute la vie « touristique » d’avant va reprendre d’un seul coup. Faut pas rêver sur les voyages en dehors des frontières européennes, même si on sent un frémissement du côté de l’Amérique. N’oublions quand même pas que les ressortissants états-uniens peuvent se rendre librement vers nos départements français d’Outre-mer (à condition d’être vaccinés) alors que nous, pauvres Gaulois, devons encore justifier d’un motif « impérieux » … Mais, ça, c’est comme d’habitude, tout ceci manque de cohérence. Quant au principe de réciprocité, faudrait peut-être que ce bon vieux Joe considère que les vaccinés européens (souvent piqués avec un remède américain) peuvent aussi aller vers… l’Ouest.

Dominique Gobert, éditorialiste

Indéniablement, du moins pour cet été, les grands gagnants seront les spécialistes des Clubs. Je remarque d’ailleurs que certains, tels les équipes de NG Travel, avec ses Kappa, Coralia et le dernier-né, Eldorador, toujours à la pointe de la gestion rigoureuse mais parfaitement visionnaires, non seulement innovent encore mais en plus ont prudemment gardé les fameux « PGE » sans y toucher, des fois que… un nouveau choc pandémique se présente. Ils ont aussi pris le pari d’être immédiatement « copiés-collés » par certains malotrus qui osent tout, y compris de songer à la façon dont ils vont pouvoir « blanchir » les fonds obtenus avec ce PGE. Mais ceci est autre histoire et ne nous regarde absolument pas…

N’empêche que. Naïvement, on aurait pu penser que cette crise aurait au moins réussi à blanchir le secteur. Eh bien, c’est encore raté.

Comme quoi, les voyous resteront des voyous…

Pour les agences de voyages, qui ouvrent leurs portes dès aujourd’hui, du moins pour bon nombre d’entre elles, le ciel devrait aussi s’éclaircir. Parfois d’ailleurs grâce à la bêtise ou l’incompétence de certains producteurs. Je tiens d’ailleurs à tirer un coup de chapeau envers cette bonne maison, TUI France, laquelle se montre particulièrement solidaire envers ses homologues voyagistes.

Quelle bonne idée d’avoir remis à plat ses conditions de distribution, écartant de la revente ses marques prestigieuses, Marmara ou Nouvelles Frontières, les agences dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 000 euros par an.

Il est vrai que pour TUI dont les pertes abyssales en France atteignent plus d’un milliard d’euros, offrir sur un plateau à ses concurrents une distribution sans souci, c’est généreux.

C’est de la vraie bonne gestion, solidaire.

Et puis, juste pour le plaisir, un petit salut sympathique à cette nouvelle compagnie aérienne, française, qui a le courage (ou la folie) de se lancer au départ de Perpignan vers l’international, s’il vous plaît, en l’occurrence les Baléares. Dali serait encore vivant, au lieu de la gare (de Perpignan) il aurait peut-être vanté les mérites d’Air Catalogne.

Olé !

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