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L’édito de Dominique Gobert : plus dure sera la chute… ou pas ?

Lundi matin, c’est Jean Castex, en « responsabilité », c’est le terme tendance, qui ouvrira et fermera ce Conseil Interministériel consacré au secteur du tourisme, dramatiquement affecté par la crise sanitaire.

Agences de voyages, transporteurs, réceptifs, agences évènementielles, restaurateurs, hôteliers et que sais-je encore, l’activité est réduite à quasi-néant.

Certes, les pouvoirs publics ont largement engagé des moyens considérables. Et il ne faut pas se leurrer. Ce Conseil interministériel du tourisme (CIT° n’apportera rien de bien nouveau. Et Jean Castex, tout en « responsabilité » qu’il soit, ne pourra qu’entériner les décisions annoncées ces derniers jours : fonds de solidarité plus accessible, exonérations de charges, etc…

Avec cependant un grand message, délivré ce vendredi, les Français sont absolument libres (et même encouragés) à profiter de ces vacances de Toussaint qui débuteront en fin de semaine. Avec cette promesse, je ne sais pas si les professionnels ont été consultés, que les opérateurs seront très tolérants en ce qui concerne les réservations : en cas d’annulation, pour cause de virus, il n’y aura aucune pénalité.

C’est toujours ça. En revanche, pour ce qui est de la saison hivernale, on ne peut qu’espérer une embellie… Et, pourquoi pas, une intervention de la providence.

Dominique Gobert, éditorialiste

Parce que, si vous voulez mon avis (et si vous n’en voulez pas, c’est pareil), personne ne peut actuellement savoir quoi que ce soit.

Et encore moins prévoir.

Pourtant, si j’en crois un récent sondage, publié par Opodo, 61% des Français planifient déjà leurs futurs voyages pour 2021 ! Tout en déclarant et je cite « avoir besoin d’une assurance annulation ou d’une garantie de logement pour réserver un voyage à l’étranger ».

Rien n’est donc perdu. A condition, bien sûr, que voyagistes, hébergeurs, transporteurs puissent tenir le coup.

Pour les voyagistes, ça devient de plus en plus compliqué. Malgré les aides diverses et variées, viendra forcément un moment où les prêts consentis et garantis par l’Etat viendront à échéance. Si la reprise n’est pas au rendez-vous, quelles seront les solutions pour ces entreprises, grandes et petites ?

Rembourser ? Avec quoi ? Se déclarer en faillite ? Peut-être, mais dans ce cas, l’Etat, garant de ces « prêts » devra donc assumer sa garantie, les banques prêteuses n’étant pas, par principe, des philanthropes. Du coup, soit l’Etat s’assiéra sur ces prêts et creusera encore un trou qui devient de plus en plus conséquent. Soit -mais c’est inimaginable, l’Etat, garant de ces prêts, se retourne vers les entreprises emprunteuses et exige le remboursement. Et, là, retour à la faillite, donc à la perte de milliers d’emplois….

Pas simple, n’est-il pas.

La même histoire guette d’ailleurs les transporteurs aériens, entre autres. Tiens, par exemple, Air France, laquelle n’était déjà pas très brillante avant la crise. Pour un chiffre d’affaires de 14 milliards d’euros, la compagnie est endettée à hauteur de 12 milliards de ces mêmes euros…

Pour combien de temps ? Seule solution, une nationalisation de la compagnie… ou la chute, hélas !

A lire aussiLe fonds de solidarité est renforcé pour les entreprises du voyage

1 commentaire
  1. Lafaille dit

    Pendant la crise de 2008/10 les banques, société générale en tête, ont été très largement renflouées, sans nationalisation aucune, et les banquiers se sont même servis des bonus de fin d’année ! Sauver les meubles OUI, mais pas pour boire le bouillon…!

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