Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

L’édito de Dominique Gobert : pas de pétrole, mais plein d’idées

Quand Air France joue au Père Noël, c’est du lourd ! Augmentation générale des salariés de 5%, pilotes inclus, prime générale de 1000€, c’est quasi l’opulence pour une compagnie aérienne dont la dette avoisine les 6 milliards…

Mais quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu. Même les plus bas salaires d’Air France bénéficieront d’une augmentation « plancher » de 130 euros. Brut, quand même, faut pas trop en faire.

Tout ceci en compensation de l’inflation trottinant (pourquoi toujours galopante ?), laquelle si les augures sont fiables devrait atteindre le niveau de 5,3%.

Alors, altruisme extraordinaire de la part de cette compagnie qui supporte de plus en plus difficilement cette même inflation, plombée par les tarifs éhontés du carburant et toujours pénalisée par une dette toujours pas jugulée ?

Altruisme, je n’y crois pas beaucoup. En revanche, toujours aussi malin, Oncle Ben ne profiterait-il pas, si l’on peut s’exprimer ainsi, de cette crise économique « historique » pour s’offrir une paix sociale ? Juste histoire de clouer le bec aux différents syndicats du transporteurs, lesquels ont depuis fort longtemps la velléité de vouloir diriger la société.

Certes, Ben Smith se sent un peu plus à l’aise, maintenant que l’augmentation de capital entre en mouvement et que le nouvel actionnaire, CMA-CGM, richissime depuis (ou grâce ?) au Covid. Ses bénéficies, comme l’inflation, sont historiques !

Dominique Gobert, éditorialiste

Donc, se payer une paix sociale, quelle bonne idée, d’autant que malgré cette « augmentation », ça coûtera sûrement moins cher qu’une bonne grève de mes amis du SNPL. Si je ne m’abuse, le dernier « arrêt de travail » des valeureux pilotes se chiffre en dizaines de millions d’euros. Pas bête le Ben Smith, même si de « sauveur proclamé » d’Air France, il n’a pas fait de… miracles.

Malgré tout, je me demande si Air France n’a pas ouvert la boîte de Pandore. Que vont dire les salariés de Corsair, Air Caraïbes et les autres ?

Et les cheminots ?

Et les contrôleurs de la DGAC ? Non, ceux-là ont déjà commencé hier…

Tout ceci me laisse étrangement songeur. Particulièrement lorsque l’on constate que l’un des plus gros concurrents d’Air France, Lufthansa en l’occurrence, sauvée par l’Etat germanique durant al crise du Covid, se retrouve maintenant en position financière assez confortable.

Et totalement privée, l’Etat ayant vendu ses dernières parts de la compagnie à des investisseurs privés.

Mais, que l’on se rassure : en France, nous n’avons pas de pétrole, c’est sûr. Mais pour les idées, on n’est pas prêts d’en manquer !

1 commentaire
  1. Érick Derivry dit

    Votre partialité et votre rancune à l’égard des pilotes (et d’Air France plus généralement) se lisent à livre ouvert.
    Je m’en vais refermer définitivement le vôtre, aussi insipide qu’inutile.
    Sous couvert d’un « édito », vous ne faites pas un vrai travail de journaliste. Difficile que vous en soyez un, avec l’éthique et la recherche de la vérité, ou tout au moins de la contradiction.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique