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L’édito de Dominique Gobert : EdV, APST… mémoires d’espoir

Covid oblige, les rendez-vous traditionnels de nos institutions, APST et Znav, enfin Entreprises du Voyage, se sont tenues hier, à Paris, de touchu et de visu. Ce qui a permis, enfin, de renouer avec cette convivialité indispensable qui manque depuis maintenant plus de six mois…

Et c’est vrai. Sous les masques, j’avoue avoir eu de la difficulté à reconnaître les uns et les autres, malgré l’angoisse qui assaille beaucoup, on sentait pointer ce sourire qui nous fait défaut depuis cette si longue période.

Pour l’APST, finie enfin cette incertitude alimentée par une rumeur nauséabonde : les décisions sont prises, les travaux engagés. Reste maintenant à concrétiser et obtenir de la part de l’Etat une aide conséquente, non pas pour apporter de la monnaie fraiche, mais surtout pour se porter « garant » de la restructuration indispensable de cette vénérable institution. La Présidente devrait, enfin, pouvoir travailler sereinement, elle qui aura obtenu le soutien « unanime » de son Conseil d’administration. En espérant que ce soutien sera sans faille…

Et Jean-Baptiste Lemoyne, notre secrétaire d’Etat au Tourisme (la prochaine fois, promis, il sera ministre mais certains de ses camarades du gouvernement ne sont pas encore assez intelligents pour l’admettre au Club) a eu bien raison de venir non seulement assister à l’ouverture de l’AG APST, mais également de se prêter au jeu des questions des Entreprises du Voyage.

Encore une fois, je le répète et je lui avais dit de visu, « quand les politiques font des conneries, je l’exprime. Quand ils font le boulot, je le dis aussi ». Lemoyne, qu’on le veuille ou non, fait le job. Même si, encore une fois, il est obligé de hausser le ton, lui qui paraît d’un naturel plutôt calme…

Il n’a pas bronché durant le très brillant exercice oratoire auquel s’est livré Jean-Pierre Mas, qui entame son dernier mandat comme président du syndicat. Il a été réélu pour trois ans, ce qui est assez normal dans la mesure où il était le seul candidat, faisant fi de son âge pas si avancé et surtout parce qu’il a fait, lui aussi le job.

Dominique Gobert, éditorialiste

Plus exactement, il aura enfin réussi à harmoniser les voix des uns et des autres « dirigeants » de cette profession, tel un bon entraineur de rugby. Et il aura surtout empêché ainsi de voir cette profession considérée par les autorités de tutelles comme des guignols agissant en ordre dispersé.

Mais pour une fois, ils sont clairs et concis, ces représentants des professionnels. Ce qui pourrait m’amener à dire – parce qu’il faut bien au moins sourire de tout- que cette « saloperie » (dixit le ministre) soit une opportunité pour le tourisme de se faire enfin reconnaître.

A preuve, aucun gouvernement, en Europe et dans le monde, n’aura autant contribué à la défense des professionnels durant cette crise : ordonnance sur les avoirs, prêts garantis par l’Etat, fonds de solidarité, prêts saisonniers et ce n’est pas fini. Jean-Baptiste Lemoyne est très clair là-dessus, même si tout n’est pas encore gagné face aux décisions économiques de l’Etat. « Le pire reste encore à venir, dit-il, honnêtement, mais nous ferons tout pour que vous soyez là… après » lance-t-il.

Il reste encore beaucoup à faire, ainsi que le souligne Jean-Pierre Mas. Parce que, même si en France nous dépassons largement en termes de mesures d’aide ce qui a été fait chez nos voisins, les professionnels veulent davantage : « Le tourisme fait partie des oubliés de la reprise, notamment sur le plan de relance de la France. Parlez-nous d’exonérations de charges sociales, rendez le travail moins coûteux, laissez-nous accéder au fond de solidarité sans critère de chiffre d’affaires, maintenez le chômage partiel à moindre coût pour les entreprises », plaidera longuement Mas. Sans oublier d’assaisonner au passage Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique) et son projet d’écotaxe sur le transport aérien : « une connerie » !

Sans oublier de demander enfin au gouvernement de préciser une position claire sur les conditions des voyages scolaires. Ce que le ministre entend défendre bec et ongle lors du Conseil des ministres de ce jour.

Jean-Baptiste Lemoyne a délivré un message d’espoir, un message de confiance. Avec au moins une certitude, c’est que le tourisme n’est désormais plus considéré comme le parent pauvre du Gouvernement.

Il y aura très certainement du sang et des larmes, c’est vrai, la route sera longue et difficile mais après tout, faut bien que Mas termine son dernier mandat… en beauté et victorieux !

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