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L’édito de Dominique Gobert : Club Med, le rebelle de la distribution ?

Club Med, c’est loin d’être un secret, cultive depuis fort longtemps la volonté d’être son propre maître dans la distribution de ses produits. Et même s’il admet que la distribution indirecte représente 15% de son chiffre, il entend gérer lui-même ses flux financiers…

C’était le débat « important » tenu lors du Congrès Havas en Arabie Saoudite de ces derniers jours. Club Med modifie le système de paiement des agences franchisées Havas Voyages en « récupérant » directement les règlements des clients. Les commissions dues aux agences s’effectueront en « deux fois ».

Signe des temps ou volonté délibérée du TO de ne plus accepter de participer à la trésorerie des distributeurs ? La question est posée.

Dominique Gobert, éditorialiste

Pour Club Med, en tout cas, la réponse est claire, ainsi que l’affirme Jawad Benameur, directeur Commercial BtoB du Club : « Nous voulons absolument éviter les effets de cavalerie dans les agences ».

Bien sûr Arthur, et par la même occasion se faire sa propre trésorerie. En ces périodes difficiles, comme le dit un copain à moi, il n’y a pas de mal à se faire du bien.

Et, par la même occasion, remettre à plat les traditionnelles relations entre fournisseurs et distributeurs. Car, ce qui est en train de se produire pour le réseau Havas pourrait, sans avoir d’esprit malin, se répandre auprès des autres réseaux de distribution.

Tout ceci n’est pas nouveau. Si ma mémoire est bonne, la question du règlement « direct » par les clients aux fournisseurs avaient été abordée lors d’un Congrès du Seto, il y a deux ans.

Le débat avait été particulièrement houleux, avec Laurent Abitbol président de Marietton – à la fois fournisseur et distributeur – renvoyant notamment la proposition des voyagistes dans leurs 22 mètres.

En fait, la décision « unilatérale » de Club Med n’est pas dramatique en soi. Club Med, c’est Club Med, même s’il est plus chinoa que français. De plus, cette décision est loin d’être nouvelle. Déjà du temps de Trigano, le voyagiste assurait lui-même sa propre distribution.

Seulement, et c’est là où les affaires risquent de se corser, cette nouvelle stratégie pourrait donner des idées à d’autres. De tous temps, malgré les protestations de bonne foi et d’amitié, les producteurs ont essayé de « réduire » l’influence » financière de leurs distributeurs.

Sans succès toutefois…

Mais la question mérite d’être posée, ce à quoi je m’empresse de l’exprimer : qui des voyagistes ou des distributeurs aurait le plus à gagner (ou à perdre) en cas de changement de processus de règlement ?

C’est vous qui voyez.

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