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L’édito de Dominique Gobert : chez Hidalgo, le tourisme, ça va, ça vient !

Paris, première capitale touristique au monde, a du mal à accorder ses violons concernant l’accueil des visiteurs internationaux. Hidalgo peine à harmoniser ses troupes sur ce sujet… chaud.

Je vous en contais l’histoire il y a peu. Il est vrai que la tenue, durant la présentation des travaux aux Assises du Tourisme Durable de Paris, de propos pour le moins étonnants de la part de Frédéric Hocquard, adjoint au tourisme de la maire candidate à la présidentielle, ont ému plus d’un professionnel du tourisme. 

Anne Hidalgo qui a besoin de rassembler sa majorité, entre écolos durs et les enjeux économiques de la ville, ne sait pas trop quoi faire. Mais, fidèle à sa politique de nettoyage (?) de la ville et du tourisme pollueur, elle voudrait bien accueillir des visiteurs « proches », peu émetteurs d’émissions de carbone, mais pas trop les passants internationaux qui ne peuvent pas venir à Paris depuis Pékin ou Washington en train.

Eh oui, cruel dilemme.

Dominique Gobert, éditorialiste

Un dilemme qui n’a pas ému Frédéric Hocquard, adjoint à la mairie de Paris en charge du tourisme et de la vie nocturne, lequel tire un trait pur et simple sur la venue des étrangers lointains. Comme le soulignent ses propos « Il faut faire un virage important ».

Au passage, dans cette ville super endettée (mais ça, c’est pas un scoop), le tourisme représente environ 13% du PIB. Sans parler de la foultitude d’emplois que ça représente.

Ces propos ont sacrément agité le landerneau : au ministère du Tourisme, si officiellement on n’a pas commenté, la pilule a été amère.

Ben, pour l’adjoint à la vie nocturne de Paris, pas de problèmes. Un coup je te vois, un coup je ne te vois plus. Sans doute a-t-il pris une sacrée avoinée, mais en politique, pas de soucis.

A preuve, ce bon Hocquard, sans vergogne, vient de se fendre d’une belle lettre (enfin, façon de parler, c’est pas du Proust) à l’adresse de Jean-Baptiste Lemoyne : « Aidez-nous, Monsieur le secrétaire d’Etat au Tourisme ».

En substance, bien que constatant quelques signaux de reprise, malgré « l’absence de certaines clientèles étrangères bien précieuses pour la destination Paris, je souhaite insister auprès de vous sur l’urgence d’accompagner la filière touristique parisienne. »

Mais indique l’adjoint à la mairie de Paris, il faut quand même respecter un certain nombre de critères écologiques. Ainsi, poursuit-il, il « convient en effet d’accélérer la mutation du secteur vers un tourisme durable et écoresponsable en accompagnant la transformation durable et la transition écologique des équipements (hôtellerie/restauration, centre d’affaires et de congres, sites touristiques, etc.) et en soutenant les mobilités touristiques durables (train, motorisation électrique des cars et des bateaux de croisière, développement des pistes cyclables et du cyclotourisme, etc.). »

Et de poursuivre : « Nous regrettons que, cette année 2021 soit dédiée prioritairement aux zones rurales. La crise sanitaire oblige aussi les différentes destinations et en particulier les métropoles à repenser leur manière d’accueillir et à revoir leurs offres à destination des visiteurs. »

Faudrait savoir : visiteurs ou pas visiteurs ?

Comme Frère Lemoyne est un garçon bien élevé, il va recevoir Hocquard…

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