Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

L’édito de Dominique Gobert : honni soit qui phryge… adhère

Des réalisations farfelues, pour ne pas dire improbables, nous en avons déjà connu. A Paris, particulièrement, grâce à l’excellence de la réflexion de la Maire de la capitale, Madame Hidalgo. Pas à dire, pour les futurs JO, on atteint un sommet…

Qui de mieux que nos confrères du Canard Enchainé pour résumer cette nouvelle aberration et cette « mascotte » destinée à (surtout) redonner quelques couleurs aux finances catastrophiques de la Ville Lumière ?

« Un choix qui phryge le ridicule » ! Désolé, cher palmipède, c’est totalement ridicule et inutile ce phryge. Mais il aura fallu aux grosses têtes marketeuses plus d’un an pour accoucher d’un truc aussi improbable. Une année, certes, mais aussi beaucoup de cette monnaie ayant cours dans notre pays, les euros.

Je suis d’ailleurs assez déçu que Tony Estanguet, patron du comité d’organisation des Jeux Olympiques parisiens, ait pu donner son accord à cette baliverne, pour ne pas dire billevesée.

Or donc, cette mounaque (qui signifie en langage gobertien une vieille poupée) est censée représenter l’esprit typiquement français et révolutionnaire. Révolutionnaire « par le sport » précise le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.

Dominique Gobert, éditorialiste

Et que ce symbole, le bonnet phrygien, est connu du monde entier. D’ailleurs, pour se justifier, les inventeurs de cette mounaque précisent qu’il a été plébiscité par un jury de « d’jeuns », âgés de 6 à 14 ans. Enquêteur patenté comme je le suis, j’ai posé la question à mon petit voisin, âgé de 8 ans ; lequel m’a regardé comme si j’étais un débile profond. Depuis, il m’évite soigneusement et ses parents me regardent d’un air bizarre…

Quant à être connu mondialement, je doute fortement qu’un fermier texan ou un sympathique habitant de la Chinoisie y voit un symbole de l’esprit françois. Mais bon, je suis taquin.

Autre constatation, venue de la part de bon nombre de « sondés », beaucoup comparent Phrygie (difficile d’ailleurs à prononcer pour les étrangers) à, mais oui, un clitoris. Authentique, bien que perso, malgré mon sens profondément aigu de l’observation, il m’a fallu fournir un gros effort. La couleur peut-être, bien que les yeux… Enfin, ce que j’en dis.

En tout cas, un qui a gagné la queue du Mickey, c’est Carrefour qui remporte l’exclusivité de la distribution.

D’autant que les Chinoas tirent largement leur mounaque du jeu : 80% des quelque millions de peluches phrygiennes vont être fabriquées dans leur pays. Parce que, c’est Olivier Véran, porte-parole du gouvernement qui le dit chez nos confrères de France Info, « fabriquer deux millions de mascottes en quelques mois, on ne sait pas faire ».

En revanche, fabriquer du ridicule et de l’inutile, ça on sait faire.

Faut pas être frileux.

Caramba !

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique