L’édito de Dominique Gobert : tourisme vert, restons cohérents !
Je sens que je ne vais pas me faire que des amis, en parlant, une fois de plus, de tourisme… allez, on va dire responsable. J’assiste d’ailleurs, au passage, à la pauvreté idéologique des candidats écolos. Pour exister, ils n’ont rien trouvé de mieux que d’interdire les sapins de Noël ou le Tour de France…
J’ai lu très attentivement, dans nos colonnes, différents propos. Ceux de Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, ceux de Christian Soubra, militant engagé d’EELV, également voyagiste, et les « conseils de l’Ademe pour passer des vacances les moins polluantes possibles ».
Rial, chantre du tourisme responsable, mais grand voyageur quand même, prône la « décarbonation du transport aérien », tout en convenant que ce ne sera pas suffisant et qu’il faut trouver de nouveaux carburants… ce qui n’est pas encore pour demain. C’est vrai.
Ce à quoi cet excellent écolo des EELV rétorque que la technologie « ne fera pas tout ». Nous devons « taxer » le transport aérien dit-il, et surtout il faut (sic) que les professionnels du tourisme refusent de « de commercialiser les billets d’avion low-cost », allant même jusqu’à « promouvoir, nous, professionnels du voyage, le plaisir sobre mais ô combien satisfaisant du voyageur moins pour voyager mieux, voyager moins souvent mais plus longtemps …. La très triviale mais avérée formule ‘plus c’est long, plus c’est bon’ s’applique aussi au tourisme …dans l’attente comme dans la réalisation. »
Tiens, cher Christian, va donc expliquer ça à un TUI ou un gros voyagiste germain par exemple…
Ou encore, allez donc convaincre un voyagiste de ne pas vendre un court séjour à des clients qui ne souhaitent qu’une seule chose : aller voir ailleurs.
Je ne parle même pas de ces agences de voyages qui n’attendent qu’une seule chose de la part de leurs clients : une visite dans leur agence conclue par un beau voyage.
Quant à l’Ademe, c’est magnifique. Cette noble et sympathique organisation reconnait que le tourisme en France pèse près de 8% du PIB, et emploie plus de 2 millions de salariés. Mais le secteur « n’est pas compatible avec les engagements pris au travers l’Accord de Paris ».
Et l’agence de la transition écologique de conseiller, je cite, « de voyager en train, qui pollue, par personne et par kilomètre, huit fois moins que la voiture et quatorze fois moins que l’avion ».
Bien sûr, il faut voyager « léger » et surtout… ne pas aller trop loin !
Moi, ce qui m’ennuie dans tout ça, c’est le manque total de cohérence envers les différentes populations. D’abord, le contexte social : les riches se foutront complètement des taxes diverses et variées, augmentations des prix ou autres balivernes. Ils ont les moyens.
Les plus modestes, parce qu’ils veulent aussi vivre, continueront à utiliser les « low cost » et fréquenter les clubs de TUI à 400 balles la semaine, tout compris.
Les dingos de maires écolos continueront à se préoccuper des baigneurs dans leurs piscines municipales au lieu de pratiquer une véritable politique environnementale, telle celle d’Hidalgo qui entend abattre des arbres centenaires à Paris pour y construire… des vestiaires.
Quant aux personnes d’un âge certain, ils seront bons pour porter leurs valoches dans des trains qui roulent parfois au diesel et pour marcher pour rejoindre leur lieu de vacances.
Enfin et je terminerai ainsi, quand on parle de préserver la planète, on met en place une véritable écologie mondiale.
Mais ça, c’est pas pour demain et j’en suis bien désolé.
Bonjour
Je partage votre edito. Bien des grands pays ne parlent d’écologie que pour en parler . La France comme dans d’autres secteurs d’activités placent « la charrue avant les bœufs » …..
Bien vu et formulé
Bonjour enfin une réponse aux utopistes.
J’attends avec impatience la reponse des personnes citées….
Le bal est ouvert
Répondez Messieurs les Il faut con il n’y a qu’à ?