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L’édito de Dominique Gobert : tourisme et bonne conduite… durable !

Particulièrement novatrice cette association toute jeune qu’est « Respire, le tourisme de demain », cofondée et présidée par Fabio Casilli. Des projets plein les cartons, une envie de participer au futur du secteur. Rêve ou possible réalité ?

Beaucoup d’interrogations de la part de Fabio Casilli, président de « Respire » … Beaucoup de projets aussi, évoqués dans une interview à L’Echo touristique. Sont-ils réalistes ? Sûrement. Sont-ils possibles ? A long terme certainement, mais il va falloir du temps. Beaucoup de temps, de la persévérance et de la persuasion.

Mais « Respire » pose les bonnes questions et soulève quelques points particulièrement cruciaux, notamment sur l’avenir « touristique » de la Ville de Paris, laquelle, selon les vœux électoraux de sa Maire, Dame Hidalgo, entend devenir la « Capitale mondiale du tourisme durable ». Il a raison, le Fabio, lorsqu’il exprime le souhait que « tous les acteurs du tourisme » participent « à la grande concertation » alors que les fameuses (et peu productives) Assises du tourisme organisées par la mairie n’ont offert la parole qu’aux « gros opérateurs ». Comme d’habitude, les petits, les indépendants n’ont eu droit qu’à la portion congrue, c’est-à-dire prendre des notes en écoutant les experts de tout poil.

Parce que, si je puis me permettre, les projets de Dame Hidalgo en matière de tourisme « durable » procèdent davantage d’une vague illusion électorale plutôt qu’une véritable réflexion concernant à la fois le tourisme responsable et les acteurs de ce même tourisme dont certains intérêts divergent radicalement.

Dominique Gobert, éditorialiste

Mais, pour « Respire », les projets vont encore plus loin et je cite « l’idée est de constituer comme une sorte de guide des bonnes pratiques pour chaque métier de la filière (hébergements, agences de voyages, transports…). Nous le ferons en toute humilité : nous ne voulons pas imposer ce référentiel comme le document incontournable en la matière pour l’industrie ».

Certes, je dis bravo, c’est une bonne idée. Est-elle réaliste ? Oui… mais non. Combien de ces « recommandations, indications, encouragements » ont déjà été mis en place ? Qui les a respectés, ou même tenté de les appliquer ? Je pose la question.

Mais, je suis d’accord avec Fabio, il faut poursuivre, avec ou sans la mairie de Paris qui ne me paraît pas très fiable…

En revanche, lorsque l’on évoque le terme de « Guide de bonnes pratiques », malgré la consistante inclinaison des adeptes de la défense du consommateur, peut-être serait-il également temps de songer à une sorte de « conseils des bonnes manières » pour les clients. 

J’ai découvert, chez nos camarades de Bee Travel News, une nouvelle pratique que j’ignorais jusqu’à présent. Cette pratique consiste, afin d’être quasi sûr de pouvoir partir en voyage (principalement du loisir) même si des frontières se  referment, à effectuer un nombre important de réservations. Ce que l’on appelle en grand-breton (ou en Yankee aussi courant) le « trip stacking ». Ce qui donne en bon gaulois, « l’empilement de réservations ».

Bien sûr, le voyageur potentiel a envie de voyager. Seulement, est-il raisonnable de multiplier les réservations, afin de choisir en dernier lieu le meilleur voyage ? Je ne suis pas sûr que ce soit particulièrement honnête. D’autant que les voyagistes, obligés de rembourser, devront dépenser énergie et argent afin de procéder au remboursement des opérations d’annulation.

Et ça, c’est pas franchement durable !

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