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L’ECTAA réclame une protection obligatoire en cas de faillite des compagnies aériennes

Après la faillite d’Air Belgium, l’ECTAA demande une disposition obligeant les compagnies aériennes à mettre en place des mesures garantissant le remboursement de leurs billets en cas de cessation de leurs activités.

Lorsqu’Air Belgium a cessé ses activités, en 2023, elle a laissé près de 8 millions de demandes de remboursement en suspens. Dont 5 millions concernant des ventes réalisées par des intermédiaires de voyages. Alors que la loi oblige les agences de voyages et les tour-opérateurs à rembourser les clients – ou à fournir une solution alternative – dans ce genre de situation, l’ECTAA appelle à l’introduction d’une « protection obligatoire contre l’insolvabilité des compagnies aériennes en Europe. »

Cette législation impose, selon l’organisation, « une charge financière injuste aux intermédiaires de voyages, qui doivent absorber les pertes causées par les défaillances des compagnies aériennes ». Face à ce risque apparaît une solution. Alors que le Conseil de l’UE révise le règlement sur les droits des passagers aériens, la mise en place d’une « disposition claire obligeant les compagnies aériennes à mettre en place des mesures garantissant le remboursement de leurs billets lorsque les vols sont annulés en raison de la cessation d’activité, ou de la faillite d’une compagnie aérienne. »

« L’épine dorsale » de l’écosystème du voyage

L’ECTAA érige en exemple le fonds de garantie des billets d’avion danois. Ce dernier garantit consommateurs et intermédiaires de ne pas être « laissés pour compte » en cas d’effondrement des compagnies aériennes.

« Les intermédiaires de voyages sont l’épine dorsale de l’écosystème du voyage », souligne Frank Oostdam, président de l’ECTAA. « Mais sans protection adéquate, ils sont forcés de supporter les conséquences financières de la mauvaise gestion des compagnies aériennes. Le moment d’agir est venu. »

Suite à la faillite d’Air Belgium, l’organisation avait déjà dénoncé un « mépris flagrant » des droits des passagers, ainsi qu’une « distorsion de la concurrence dans le secteur des voyages. » Les professionnels du voyage réclament depuis des années la création d’une caisse de garantie telle que celle existante au Danemark. En vain, face au lobbying des transporteurs aériens.

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