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Le siège de TUI France perquisitionné

Des policiers de la brigade financière ont perquisitionné hier au siège du voyagiste à Levallois-Perret dans le cadre d'une enquête sur d'éventuelles irrégularités financières au sein de la marque Marmara,

Hasards du calendrier, l'actualité judiciaire est dense cette semaine autour de Nouvelles Frontières et Marmara, les deux marques de TUI France.

L'ancienne direction mise en cause

Alors que Jean-Marc Siano, ancien patron de NF de 2006 à 2011, devrait être jugé prochainement pour présentation de faux bilans et d'un trou comptable de plusieurs dizaines de millions d'euros (une information révélée hier par l'AFP), la direction de TUI France a confirmé ce matin à l'agence de presse que "des soupçons d'irrégularités" pesaient aussi sur Marmara et avaient justifié, le 11 mars, une perquisition dans ses locaux de Levallois-Perret.

Ces irrégularités seraient anciennes et auraient été commises par la précédente direction de Marmara, avant la fusion de 2012 avec Nouvelles Frontières.

"TUI France coopère pleinement avec les services de police et, dans la mesure où il s'agit d'un dossier juridique, ne fera pas de commentaire", a précisé le groupe, présidé par Pascal de Izaguirre.

Des comptes arrangés ?

"Il y a des choses pas très claires au niveau de certains contrats", a détaillé une source syndicale à l'AFP. "Ils auraient trop bien présenté la mariée avant de la marier" lors de la fusion de Marmara avec Nouvelles Frontières, alors en mauvaise posture, pour former TUI France, a-t-elle avancé.

TUI France (Nouvelles Frontières, Marmara, Passion des Iles by Tourinter et Aventuria, ainsi que la compagnie aérienne Corsair International) a cumulé plusieurs exercices de lourdes pertes, plombé par les mauvaises performances de Nouvelles Frontières, et boucle actuellement un nouveau plan de départs. Le retour à la rentabilité n'est pas prévu avant 2015.

Lors de l'absorption totale de Marmara en 2012, Hervé Vighier, président du TO, avait été appelé à rejoindre le conseil d'administration de TUI France, tandis que Florian Vighier, son fils, alors directeur général de Marmara, avait été nommé directeur du tour-operating en charge de l'activité mainstream.

Ils ont depuis l'un et l'autre quitté l'entreprise.

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