« Le paracommercialisme nous fait mal », déplore l’agence de voyages La Toupie Bleue
À la tête de l’agence La Toupie Bleue spécialiste, spécialisée dans l’organisation de vacances sportives, Rémi Collat lutte contre de « nombreux concurrents déloyaux », explique-t-il.
« C’est la niche sur laquelle nous nous sommes fait connaître ». Passionné de sport, Rémi Collat a fondé il y a sept ans l’agence La Toupie Bleue, l’une des rares en France à proposer des séjours axés sur le padel, ce sport de raquette dérivé du tennis en vogue en France.
Le tort causé par les non-immatriculés
« Investisseurs, structures, pratiquants, cette discipline attire de plus en plus de monde. La conséquence, c’est qu’on se retrouve avec beaucoup de concurrents déloyaux. Des gens qui vendent ce type de séjours et qui n’ont absolument pas l’immatriculation pour le faire », déplore le jeune entrepreneur.
Immatriculée à Fréjus dans le Var, La Toupie Bleue réalise environ 85% de son activité grâce à la vente de prestations padel. Des packages personnalisés, en France mais surtout en Espagne continentale et aux Canaries, là où ce sport se développe. Si l’agence s’est toujours positionnée sur « des produits exclusifs, travaillés sur-mesure « , elle se retrouve sur la toile en frontal avec « des interlocuteurs qui montent des produits touristiques en attaquant uniquement par le prix, ce qui envoie une information biaisée au marché ». « Le paracommercialisme nous fait mal » poursuit Rémi Collat qui lui fait « une reconnaissance terrain en amont » et sélectionne ses partenaires pour « créer une offre packagée autour du produit padel ».
Des signalements à la DGCCRF, l’APST ou les EdV, mais « rien ne se passe »
Choqué, le dirigeant l’est encore lorsqu’il voit ces concurrents parler de référence. « C’est au client de décider qui est la référence, pas à l’entreprise » s’emporte-t-il. Le patron de La Toupie Bleue est parfaitement conscient que « sur Internet, on passe très vite d’un concurrent à un autre » et que pour le client, « c’est parfois bien compliqué de dissocier le sérieux des offres ».
« La concurrence est saine que si elle est loyale », déclare Rémi Collat qui évoque aussi pour une petite agence, les frais liés à l’immatriculation, la RC Pro et l’obligation d’avoir une trésorerie en bonne santé.
Tout en développant son chiffre d’affaires, La Toupie Bleue n’a pour le moment pas d’autre choix que de composer avec tous ces acteurs illégaux qui essaiment sur le web. « J’ai déjà fait trois signalements au niveau de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, des services de l’APST et des Entreprises du Voyage », indique l’entrepreneur. En guise de réponse, on lui dit qu’on s’occupe du problème, mais en réalité « rien ne se passe ». Rémi Collat est prêt à passer à la vitesse supérieure. « Quand j’aurai le temps, je m’attacherai les services d’un avocat et j’attaquerai. Les règles de notre secteur valent pour tous » conclut-il.
