Le nouveau TUI France passera par un plan de départs volontaires
Pascal de Izaguirre, président de TUI France, a présenté ce matin le projet One, consécutif au rachat de Transat France. Un plan de départs volontaires touchera les deux voyagistes.
On en sait un peu plus sur le futur TUI France, la nouvelle entité qui va naître de la fusion de TUI France et de Transat France. Pascal de Izaguirre qui cumule depuis le 31 octobre, date du démarrage du processus d’intégration, les fonctions de président de TUI France et de PDG de Transat France, a détaillé ce matin lors d’une conférence de presse la méthode et le calendrier prévisionnel du projet baptisé One.
Une production commune à l’été 2018
"One, pour unité, leader et unique puisque ce projet englobe l’ensemble des chantiers et initiatives liés à l’intégration ", a-t-il expliqué en précisant "qu’il veut aller vite".
"Le leader du tourisme en France", qui prendra "le meilleur des deux cultures d’entreprise", sera placé sous la marque ombrelle TUI. La marque Club Lookéa sera conservée et deviendra une gamme de produits comme les Club Marmara et les Circuits NF. "Ce serait stupide de se passer de la notoriété de Look qui conservera son positionnement". En revanche, comme annoncé, la marque Vacances Transat ne sera utilisée que pendant 18 mois puis rendue au groupe Transat. En attendant les circuits Vacances Transat continuent d’être commercialisés sans changement.
Les offres de Transat France et TUI France ne devraient en fait être harmonisées que pour l’été 2018, les premiers ajustements de catalogue étant prévus pour l’hiver 2017-2018 avant un déploiement "cohérent" de la collection TUI France nouvelle version.
Côté capacités aériennes, Transat France honorera ses contrats notamment avec Transavia jusqu’en 2017, mais travaillera ensuite avec TUI Fly. "Le nouveau TUI France devrait avoir 10 avions basés en province d’ici 2 à 3 ans contre 5 aujourd’hui", annonce Pascal de Izaguirre qui se réjouit de cette force de frappe démultipliée.
Concernant la distribution, "une sélection sera opérée" parmi les 42 agences en propre de Look Voyages qui deviendront des TUI Stores. "Nous allons étudier ville par ville et au cas par cas comment organiser le réseau. Ce qui est certain, c’est que nous mixerons les équipes".
Un principe d’équité
"Le dialogue, l’écoute, la communication sont les principes qui vont prévaloir pour ce rapprochement", insiste Pascal de Izaguirre qui veut absolument respecter "l’équité absolue" de traitement pour les équipes de TUI France et de Transat France.
La création d’une UES (Unité Economique et Sociale), soit un ensemble économique et social temporaire, permettra une information et des négociations collectives conjointes le temps que l’entité juridique définitive soit mise en place. Elle débouchera aussi sur la mise en place d'un comité central d'entreprise regroupant dans une même instance des élus des comités d'entreprise des deux entités.
"Des groupes de travail dans tous les domaines de synergies identifiés vont travailler sur l’organisation cible et les modalités de mise en œuvre", détaille le patron de TUI France. Quand les organisations cibles seront définies, la gestion des sureffectifs se fera par un plan de départs volontaires, sachant "qu’il concernera aussi bien les équipes de Transat que celle de TUI".
Le plan de départs bouclé d'ici juin 2017
Quel en sera le calendrier ? Les travaux sur l’intégration vont commencer le 21 novembre pour une présentation aux élus de l’ensemble du dossier fin janvier-début février prochain. "On saura à ce moment-là quel est le volume éventuel des sureffectifs", indique Pascal de Izaguirre.
"On espère que l’avis juridique sur la fusion interviendra ensuite en avril, et qu’avant l’été on aura bouclé le plan de départs volontaires et le projet de déménagement avec des premiers départs et un emménagement qui interviendraient à l’automne. Tous les scenarii sont envisagés pour le nouveau siège commun, à l'exception d'Ivry sur Seine où est actuellement installé Transat France.
"Bref en une année, nous aurons mené à bien ce projet ambitieux qui va faire du nouvel ensemble la référence du voyage en France", espère le président qui se montre "optimiste " sur le fait qu’il "y aura assez de départs". "Et nous serons pragmatiques ", précise- t-il pour que "le package de départ accompagne au mieux les salariés qui souhaiteront partir".
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