Le luxe n’est plus une priorité pour Accor
Le groupe revoit à la baisse le développement de ses marques haut de gamme. Il pourrait même abandonner le projet d’enseigne So by Sofitel.
En baisse depuis le début de l’année, particulièrement sur le segment haut de gamme, les résultats financiers du groupe Accor ont des conséquences directes sur le développement de ses deux enseignes phares : Pullman et Sofitel. Relancée en août 2007, la première compte 43 adresses. L’objectif défini il y a deux ans de 300 établissements Pullman d’ici à 2015 a été, depuis, revu à la baisse. « Avant la crise, 20 à 25 hôtels devaient ouvrir chaque année. Désormais, le rythme est plutôt de 10 à 15 », explique Philippe Mettey, directeur marketing de la marque destinée aux voyageurs d’affaires. L’expansion des deux nouvelles enseignes de luxe Sofitel Legend et So by Sofitel, créées en novembre 2007, avance aussi au ralenti. Actuellement, seul le Metropole Hanoi porte la marque Sofitel Legend. Les six autres hôtels visés par Accor (The Grand, Amsterdam ; Carthagene Santa Clara ; The Old Cataract ; The Winter Palace , Cecil Alexandria ; Fes Palais Jamaï) devraient le rejoindre d’ici à 2012, une fois rénovés, soit pour certains près de trois ans après le planning initial. Les projets de développement autour de l’enseigne sont ensuite en suspens. Quant à So by Sofitel, son avenir est même remis en question. L’enseigne tendance, composée de boutiques hôtels design, ne compte toujours aucune adresse, mais seulement un projet à Bangkok et « encore, qui n’est pas sûr d’aboutir », reconnaît Yann Caillère, DG Accor Hôtellerie France et Sofitel Monde. « Moins touchée par la crise, l’hôtellerie économique en Europe est désormais notre priorité », justifie-t-il.
