Le Club Med verrouille son modèle économique
Maîtrise des coûts, réduction de la durée d’ouverture de certains clubs, contrôle du RevPar, le Club fait tout pour limiter la casse et y parvient.
La stratégie défendue depuis quelques années par le Club Med s’éprouve à la crise. Au 3e trimestre, le groupe, qui a accusé une chute de son chiffre d’affaires de 12,5 % à 315 ME, fait preuve d’une certaine résistance. En effet, malgré les promotions, les prix moyens sur le trimestre restent très légèrement en hausse, car la clientèle des villages 4 et 5 tridents est globalement au rendez-vous, expose le PDG du Club Med, Henri Giscard d’Estaing. Et conformément à ce que le groupe pressentait quand il a lancé, il y a cinq ans, sa montée en gamme, c’est la clientèle à moindre contribution qui est le plus fortement en baisse, sur son offre de villages 2 et 3 tridents. Avec une prise de commandes pour l’été en hausse de 6,4 % depuis la fin juin grâce aux VDM et une diminution de la capacité hôtelière due à des fermetures avancées des villages saisonniers d’entrée de gamme, le RevPar se maintient à + 0,4 %. Toutefois, sur les neuf mois, le chiffre d’affaires global baisse de 6,8 % à 1,03 MdE et les réservations cumulées au 5 septembre étaient en recul de 13,8 %. Aussi, le Club Med compte-t-il beaucoup sur son plan d’économie de 56 ME pour limiter la casse en fin d’année : « Pour l’hiver prochain, nous misons sur notre offre de ski dans les Alpes et nos villages 4 et 5 tridents, dont certains ont affiché des croissances à deux chiffres cet été, comme Punta Cana et Bali. Le chiffre du troisième trimestre montre la capacité du Club à s’adapter à un environnement très défavorable », a commenté Henri Giscard d’Estaing.