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Le Cambodge renaît au tourisme

Le pays souhaite mettre en valeur l’ensemble de ses richesses pour attirer de nouveaux visiteurs et tourner définitivement la douloureuse page du passé.

Angkor ! La fascination universelle exercée par les temples khmers pourrait faire du Cambodge une grande destination touristique. Ce n’est malheureusement pas encore le cas, puisque 701 014 touristes seulement ont visité le pays en 2003 (il est vrai pénalisé comme toute l’Asie par le Sras), en baisse de 10,9 % par rapport à 2002. L’année en cours semble heureusement marquer une inversion de tendance : de janvier à avril, les arrivées sont en hausse de 31,5 %. Un bémol toutefois pour la France, qui peine à suivre le mouvement : la progression n’est que de 0,3 %, ce qui place notre pays en cinquième position des marchés émetteurs.

A l’occasion de l’ouverture récente d’un vol direct de Malaysia Airlines depuis Kuala Lumpur (qui s’ajoute aux dessertes de Thaï Airways, Singapore Airlines et Vietnam Airlines via leurs hubs respectifs), Suos Yara, secrétaire général du Tourisme, a affirmé que son pays souhaitait développer l’ensemble de son potentiel touristique, avec l’ambition de doubler le nombre de visiteurs d’ici 2006.

Une offre balnéaire qui reste à développer

Pour ce faire, la capitale Phnom Penh compte sur son musée riche de nombreuses sculptures venues des divers temples du Cambodge, et sur le quartier colonial en cours de rénovation. Sur le Mékong, la Rivière des dauphins sera développée en zone d’écotourisme. Essentielle à tout développement touristique, l’offre balnéaire est pour l’instant peu développée, même si le pays possède sa riviera, du côté de Sihanouk Ville, sur la côte Sud. Ses plages n’ont pas grand-chose à envier à celles des pays proches, mais son potentiel reste largement inexploité, en raison d’une hôtellerie encore déficiente.

La réussite de ces développements passera notamment par une rénovation du réseau routier et par la poursuite des opérations de déminage, plaie majeure héritée de la terrible période Khmer Rouge. En attendant, Angkor reste le principal atout du Cambodge. 57 % des touristes arrivent directement à Siem Reap, la ville voisine du site, où les hôtels (dont un nouveau Méridien) poussent comme des champignons. Elle comptera 5 200 chambres fin 2004, pour loger les 570 000 visiteurs espérés cette année (contre 402 000 en 2003) et affiche des ambitions énormes : elle devrait disposer de 17 690 chambres en 2010 (trois fois plus qu’aujourd’hui), pour recevoir 1,9 million de touristes.

Amoureux des vieilles pierres, les Français devraient contribuer à la réussite de cet objectif, à condition de trouver des produits adaptés. Car l’absence de vol direct depuis Paris pénalise la destination. Du coup, seuls une dizaine de TO programment le Cambodge et deux seulement y dépassent les 2 000 clients (Nouvelles Frontières et Asia). Les visiteurs sont souvent des connaisseurs, déjà venus sur le continent asiatique. Ils sont toutefois de plus en plus nombreux à visiter le Cambodge pour lui-même et non plus comme une simple extension de la Thaïlande. Même si les combinés de plusieurs pays sur le thème de la culture Khmer fonctionnent bien. La destination devrait continuer à progresser régulièrement, mais sans évolution spectaculaire, pronostique Virginie Gerbault, chef de produit chez Asia.

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