La Guadeloupe côté bateau et côté terre
Laurence Devillers est entrée chez Selectour il y a 22 ans. Elle dirige depuis sept ans l’agence Giraux Voyages à Cergy-Pontoise, membre du réseau.
La Guadeloupe en paquebot, c’est une expérience que je ne connaissais pas. Je ne me suis donc pas fait prier pour participer à l’éductour organisé par Festival, avec pour point d’orgue la visite de leur paquebot le Caribe, alors à quai pour rénovation. C’était également l’occasion de découvrir la Guadeloupe autrement. Pas de chance : nous avons été noyés sous des trombes d’eau. Heureusement, la bonne humeur des vendeurs italiens qui nous accompagnaient a permis d’éclipser cet aléa.
Dès le quai de Pointe-à- Pitre, le Caribe m’a séduite : il a une forme de bateau et non d’immeuble, et on y monte par un escalier le long de la coque, au lieu d’y entrer à hauteur de quai par son flanc. C’est bien plus magique ! A bord, j’ai aimé les couleurs bleu marine et rouge, que je préfère au tout clinquant ou au tout pastel des nouveaux bateaux. Et la décoration de très bon goût du restaurant italien mêle avec harmonie bois, tissus et métaux nobles, bien loin du kitsch et du plastique des fun ships et autres Las Vegas flottants. Cette élégance chaleureuse et conviviale est rehaussée partout, avec de longues bandes de cuivre ou des ponts tout en teck.
La taille humaine du Caribe explique que je me sois très vite appropriée le paquebot, sans me perdre dans des couloirs impersonnels. Car il y a beaucoup de décrochements. Autre plus : les cabines spacieuses disposent d’une vraie salle de bains. Elles sont proches du standing d’un hôtel que je situe au niveau d’un 4b.
Le navire dispose d’équipements dernier cri, notamment un fitness, un casino et plusieurs boutiques. Il convient en particulier au tourisme d’affaires, même s’il n’est pas toujours facile de mélanger cette clientèle avec des passagers traditionnels. Je pense aussi que ses caractéristiques répondent plus particulièrement à une clientèle européenne. Côté prix enfin, le tarif d’appel est attrayant au vu des prestations et du ratio de 280 membres d’équipage pour 520 passagers, qui doit permettre d’assurer un excellent service. Dommage que nous n’ayons pas pu tester le comportement du bateau en mer.
Indiana Jones et Koh Lanta
En revanche, le mauvais temps a sans doute faussé ma vision de la Guadeloupe, où j’effectuais mon quatrième voyage. Notre traversée en catamaran vers Grande-Terre a été digne d’un épisode de Koh Lanta et la visite aux chutes du Carbet mieux qu’une scène d’Indiana Jones. J’ai aussi été choquée par l’environnement dégradé des routes, la profusion des panneaux publicitaires, l’état du centre de Pointe-à- Pitre et l’accueil indifférent des commerçants, à l’exception des vendeuses du marché aux épices. Il suffirait d’un peu de nettoyage et de rénovation pour redonner son cachet à la capitale de l’île, comme en témoignent les bâtiments de l’Office du tourisme ou du Trésor. Je reste convaincue que la Guadeloupe authentique passe par Basse-Terre, que nous avons parcourue avec d’excellents guides locaux. Aux jardins de Coluche tirés au cordeau, j’ai préféré l’exubérance du domaine de Valombreuse. Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est la traversée de cette partie de l’île en son coeur sauvage, dont je suis amoureuse.
%%HORSTEXTE:1%%%%HORSTEXTE:2%%%%HORSTEXTE:3%%%%HORSTEXTE:4%%