L’Egypte adopte la méthode Coué face à la crise
Le pays, dont la fréquentation touristique a battu un nouveau record en 2008, entend s’appuyer sur le trafic moyen-courrier en provenance d’Europe pour limiter la casse en 2009.
« L’année va être difficile, mais ce n’est pas la fin du monde. » Zoheir Garranah, le ministre égyptien du Tourisme, refuse de céder au pessimisme et entend le faire savoir. De passage à Paris dans la cadre d’une tournée de promotion en Europe, il dispose d’un bel argument : le chiffre record de fréquentation touristique enregistré par le pays l’an dernier, avec 12,8 millions de visiteurs, soit une hausse de 15,3% par rapport à 2007, déjà qualifiée d’année de référence. Le nombre de nuitées, qui atteint 129 millions, est en progression de 16%, tandis que le nombre de chambres d’hôtel est passé de 191 000 à 211 000. 157 000 sont également en construction, pour une ouverture dans les cinq ans à venir. La baisse de fréquentation s’est toutefois amorcée au mois de janvier, avec 7 à 13% de recul sur les premières semaines par rapport à la même période l’an dernier. Pour contrer les effets de la crise, le pays compte sur la proximité géographique de l’Europe et les ventes de dernière minute. Des efforts particuliers vont être portés sur le marketing, notamment en partenariat avec les TO. Côté français, même si les touristes visitant l’Egypte restent bien moins nombreux que leurs homologues russes (plus d’1,3 millions), britanniques ou allemands, leur nombre a fortement augmenté l’an dernier, de 26%, pour dépasser la barre des 586 000 visiteurs. Zoheir Garranah a reconnu que les TO hexagonaux qu’il a rencontrés lui ont fait part d’une baisse de 15 à 30% des réservations, mais il espère une baisse de fréquentation des Français limitée à 5 ou 10 % en 2009. L’effort de promotion continuera à être porté particulièrement sur les séjours balnéaires, l’objectif étant, à terme, de concurrencer, sur ce segment, des destinations comme le Maroc ou la Tunisie.
