L’e-commerce a passé le cap des 10 milliards d’euros de facturation

C’est un cap symbolique. L’e-tourisme représente, en voyages facturés, quatre fois le poids de CarlsonWagonlit Travel France, leader dans l’Hexagone. Autrement dit, les internautes français ont préparé pour 10 Mds E de voyages en 2008 (+7,5 %). Une majorité d’entre eux sont allés jusqu’à réserver en ligne, pour un total de 6,9 Mds E (contre 5,4 Mds un an plus tôt). Telles sont les récentes estimations du cabinet d’études Raffour Interactif. « Les ventes entièrement en ligne de produits touristiques ont augmenté de 28 %, relève Guy Raffour, fondateur éponyme du cabinet. Le taux de transformation a enregistré une forte progression. 69 % des Français partis l’an dernier ont réservé leur séjour ou leur vol en ligne. » En 2007, ils étaient 58 %. Il n’y a toutefois pas que la Toile dans la vie ! Les projets d’escapades défrichés sur des sites d’e-tourisme mais concrétisés off line, pèsent 3,1 Mds E en 2008. Les consommateurs concernés préfèrent conclure dans une agence de voyages, au téléphone, par un courrier, ou via un paiement sur place. Les défenseurs du multicanal apprécieront…

Comparer encore et toujours

« La comparaison reste le sport favori des internautes, ajoute Guy Raffour. C’est une tendance croissante, quel que soit le produit, voyage ou pas. » Les internautes s’informent sur 6,8 sites de voyages avant d’arrêter leur choix, contre 4 à 5 par le passé. Un chiffre qui est toutefois loin des 16 sites mentionnés par Google (lire L’Echo n° 2905). Le delta s’explique par des différences de méthodologie. Le moteur de recherche a pris en compte tous les sites consultés, dès la première seconde, grâce à un mouchard installé sur les ordinateurs de panélistes. Raffour Interactif a interviewé les internautes face-à-face, et leur a demandé le nombre d’adresses Web qui les avaient aidés à border leurs vacances et autres déplacements.