L’allemand Arosa débarque sur la Seine
Le croisiériste d'outre-Rhin entreprend un ballon d'essai sur une destination déjà surcapacitaire.
CroisiEurope s'apprête à faire face, sur son marché français, à une concurrence allemande renforcée. Déjà présent sur le Rhône et la Saône, le croisiériste allemand Arosa (11 bateaux) renforce son programme en France. Le M/S Aviva, un bateau de 99 cabines construit en 2010, naviguera sur la Seine, au départ de Paris, entre mars 2017 et janvier 2018. Sous le titre "Paris je t'aime", l'argumentaire de vente du M/S Aviva loue les charmes de Vernon, des Andelys et de Rouen. Il s'adresse une clientèle allemande plus habituée à des excursions urbaines qu'à des échappées nature.
En concurrence avec les 4 bateaux CroisiEurope
"Nous avons décidé de programmer la Seine parce qu'elle symbolise la France aux yeux de notre clientèle et répond aux exigences techniques pour la navigation de nos bateaux", annonce Jörg Eichler, président d'Arosa. La production comprendra des croisières de quatre ou sept nuits. Peu connu en France, Arosa est détenu par le fonds d'investissement néerlandais Waterland.
Pour CroisiEurope, leader sur cette destination, l'augmentation des capacités sur la Seine n'augure rien de bon. "Les opérateurs internationaux peinent à vendre Paris depuis les attentats. Ceux qui étaient affrétés par des Américains essaient de déstocker, il y a des surcapacités", estime son président Christian Schmitter, dubitatif quant à la stratégie de son concurrent. Présent sur la Seine avec quatre bateaux de 76 cabines, CroisiEurope y accueille 3000 passagers allemands par an par le biais d'Anton Götten, son agent général à Sarrebruck.
