Jean-Louis Dubrule : une vie après Accor

À 43 ans, Jean-Louis Dubrule a passé la moitié de sa vie au sein du groupe Accor. Pourtant ce n'était pas son premier choix à sa sortie de l'European Business School. « Je rêvais de travailler chez L'Oréal ! » confie ce quadragénaire volubile, qui évoque sans complexe sa parenté avec le cofondateur d'Accor. « Nous avons en commun un lointain aïeul. Mais cela ne m'a pas donné beaucoup de passe-droits. Lorsque je suis arrivé dans le groupe en 1989, j'ai commencé par vendre des Tickets restaurants… » Il passe très vite à l'hôtellerie et y occupe plusieurs fonctions commerciales à l'étranger, comme au Novotel de New York, où il reste un an. Pour ce Lillois féru de voyages, parcourir le monde est plus qu'un hobby. Il décide de prendre un congé sabbatique en 2002, pour faire le tour du monde avec sa femme et ses trois filles. « Nous avons découvert de nouvelles formes d'hôtellerie peu développées en France, écolodges, club de vacances immergés dans la nature… » se souvient-il, déjà attiré par des produits moins standardisés. À son retour, il gravit les échelons. D'abord nommé directeur des comptes et des partenariats stratégiques, il occupe ensuite la direction des opérations France d'Accor Thalassa. « J'ai appris les bons réflexes », déclare, modeste, ce passionné de technologie devenu un pro d'Internet. Mais sa réussite ne lui fait pas perdre de vue ses convictions. La rencontre avec Olivier Colcombet, président de Belambra, tombe à point nommé. « Je me sens dans mon élément au sein de cette société à taille humaine, où le président est plus accessible », déclare Jean-Louis Dubrule, très enthousiaste à l'idée de participer au développement de sa nouvelle maison avec l'ambition de lui conquérir une clientèle européenne.