Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Hôtellerie : Accor retrouve en 2022 le niveau d’activité de 2019

Le géant hôtelier a enregistré un fort rebond en 2022 et se montre confiant pour le nouvel exercice, misant notamment sur le retour des voyageurs chinois pour doper encore ses performances.

La reprise du tourisme mondial a profité à Accor en 2022, qui a publié jeudi matin ses résultats annuels. Le géant hôtelier a enregistré l’an dernier un très fort rebond, après deux années fortement marquées par la crise sanitaire. Au second semestre, la performance des hôtels a même dépassé les niveaux d’avant-crise.

Seule l’Asie, impactée par la stricte politique « zéro Covid » de la Chine jusqu’à la fin de l’année, était encore en retrait notable par rapport au niveau d’activité de 2019, souligne le groupe. 

Le redémarrage de l’activité s’est accompagné d’une forte hausse des prix, tirée par la demande est accentuée par l’inflation. 

« A l’échelle mondiale, cette reprise est avant tout portée par la clientèle domestique qui atteint un niveau supérieur à celui de l’année 2019, observe le groupe hôtelier. Les voyageurs internationaux n’ont quant à eux pas retrouvé le niveau de 2019 mais voient leur nombre croître à nouveau rapidement. Comme observé au cours des derniers trimestres, le redémarrage de l’activité s’est accompagné d’une forte hausse des prix, tirée par la demande et accentuée par l’inflation. » En d’autres termes, la croissance a été tirée par le prix, les volumes n’étant pas encore ceux de 2019, du fait notamment de l’absence de certaines clientèles.

Au global sur l’exercice 2022, le groupe a enregistré un chiffre d’affaire de 4,2 milliards en 2022, en hausse de 4% versus 2019. Le bénéfice net, lui, atteint 402 millions d’euros, contre 85 millions en 2021, et 464 millions en 2019. 

 

« Il nous manque encore 150 millions de Chinois »

Et Accor se montre très optimiste pour 2023. Le groupe mise notamment sur le retour annoncé de la clientèle chinoise pour améliorer encore ses performances. « Il nous manque encore 30 millions de touristes américains et 150 millions de touristes chinois », a rappelé jeudi matin Sébastien Bazin lors d’un point presse. Si 80% d’entre eux restent en Asie – où le groupe exploite des hôtels – les 20% restant devraient venir accroître les volumes de clientèle en Europe.

Le groupe, qui vient de se réorganiser en deux branches distinctes, mise fortement sur le lifestyle pour assurer son développement dans les années à venir. « Ennismore est un formidable moteur de croissance », s’enthousiasme Sébastien Bazin. « Le lifestyle est le segment le plus porteur de l’hôtellerie dans le monde, explique-t-il. Il représente un tiers des nouvelles signatures alors qu’en termes d’hôtels, c’est moins de 5% actuellement ». Aux yeux du patron d’Accor, le segment lifestyle est intéressant car il est particulièrement résilient. « 50% des revenus proviennent de la clientèle locale, alors que dans l’hôtellerie, depuis 50 ans, on tourne plutôt autour de 20, voire moins de 10%. (…) C’est un secteur qui est moins à risque car moins exposé aux vicissitudes économiques mondiales », estime-t-il. Pour autant le groupe a aussi des projets majeurs dans le luxe avec notamment le développement de la plateforme de marque Orient Express qui proposera des hôtels, des voyages en train ultra-luxueux et d’ici 2026, des croisières.

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique