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Les holdings du Grand Hôtel de Bordeaux, du Waldorf Astoria Trianon Palace de Versailles et du Sheraton de Roissy en redressement judiciaire

Ces redressements ne portent pas sur les sociétés d’exploitation des hôtels et ne menacent donc pas leur activité à ce jour, a précisé à l’AFP un porte-parole du Grand Hôtel de Bordeaux.

La holding principale de l’homme d’affaires Michel Ohayon, via laquelle il a bâti son empire hôtelier et immobilier, a été placée en redressement judiciaire, a-t-on appris vendredi auprès du tribunal de commerce de Bordeaux.

La SAS Financière immobilière bordelaise (FIB) a été déclarée en cessation de paiement le 7 février à la demande de son propriétaire. Un administrateur et un mandataire judiciaires ont été nommés mercredi pour une période d’observation de six mois.

Le jugement rendu par le tribunal n’a pas pu être consulté par l’AFP. Les derniers comptes publiés par la FIB, correspondant à son exercice financier 2020, faisaient ressortir une perte de 31 millions d’euros et un endettement de 477 millions. La holding contrôle une trentaine de filiales.

Début février, trois d’entre elles avaient été placées en redressement judiciaire pour le non-remboursement de plus de 200 millions d’euros d’emprunts réclamés par Bank of China, qui les a assignées devant le tribunal de commerce de Bordeaux.

Des actifs dans l’hôtellerie de luxe

Le principal prêteur de l’investisseur n’a perçu « aucun remboursement », après échéance, de trois prêts – de 56, 70 et 75 millions d’euros – octroyés entre février 2014 et janvier 2017 à ces trois sociétés, selon les jugements consultés par l’AFP.

Ces dernières, la SNC Paris Le Havre et les Sarl Travelport et Versailles Holding, sont toutes contrôlées in fine par la FIB de Michel Ohayon et recouvrent ses actifs dans l’hôtellerie de luxe – respectivement le Grand Hôtel de Bordeaux, le Sheraton de l’aéroport de Roissy et le Waldorf Astoria Trianon Palace de Versailles.

Le placement en redressement judiciaire de ces sociétés, propriétaires des murs, ne menacent pas l’activité des établissements hôteliers à ce jour, a affirmé vendredi à l’AFP un porte-parole du Grand Hôtel de Bordeaux.

Homme d’affaires spécialisé dans l’immobilier, le Bordelais Michel Ohayon a racheté plusieurs enseignes dans la distribution ces dernières années, via la société Hermione People and Brands, branche distribution de la FIB: une vingtaine de magasins Galeries Lafayette en régions, Camaïeu et Gap France (vêtements), Go Sport (articles de sport), La Grande Récré (jouets), ou l’an dernier encore Café Legal.

Camaïeu a été liquidé en septembre, laissant plus de 2.000 salariés sur le carreau, et Go Sport vient d’être placé en redressement judiciaire, tandis que les élus du personnel de Galeries Lafayette et de Gap, inquiets de la situation financière de leur maison mère, ont exercé leur droit d’alerte.

Contacté vendredi par l’AFP, un porte-parole a déclaré que le placement en redressement judiciaire de la FIB n’avait « pas de conséquences » pour Hermione People and Brands (HPB).

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