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L’édito de Dominique Gobert : plaidoyer pour des aéroports… verts

Il a été fondateur d’Airlinair et de Transavia France, il a failli diriger Air France. Lionel Guérin, c’est un homme du transport aérien. Mais il refuse que les aéroports et les avions soient considérés comme des pollueurs patentés.

Pas de vindicte inutile envers les détracteurs du transport aérien, pas de colère, juste quelques réflexions et actions qui vont dans le bon sens. Lionel Guérin, après avoir œuvré avec une compétence certaine dans le transport aérien, est devenu président d’Aero Biodiversité.

Et je cite le professeur François Bouvier, président du Comité scientifique d’Aero Biodiversité : « Aero Biodiversité  permet de transformer ces grandes prairies vierges que sont les zones aéroportuaires en réserves du vivant, qui peuvent enrichir et être offertes à tous les écosystèmes locaux. Encore faut-il qu’elle ne se résume pas à une opération formelle de toilettage écologique vertueux ».

C’est dit.

Lionel Guérin aime bien préciser les choses et permet surtout d’expliquer scientifiquement que les aéroports ne sont pas forcément des réservoirs à polluer. Dans un récent entretien, accordé à notre confrère Le journal de l’aviation, ne dit-il pas « qu’un aéroport est un poumon vert qui existe parce qu’il y a des avions qui volent ».

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Nombreuses d’ailleurs sont les compagnies aériennes membres d’Aero Biodiversité, ne seraient ce qu’Air Caraïbes ou Air Corsica, ainsi que la DGAC.

Pour l’association, « un aéroport, grand ou petit, c’est 70% d’espace vert et 30% de béton. Sur ces 70% d’espace vert, ce sont des plaines préservées (lire aussi l’article publié en février 2022 sur le sujet), clôturées ; n’utilisant pas de produits phytosanitaires, dans laquelle une biodiversité se développe ».

Car, explique Guérin, « un aéroport qui est un poumon vert existe parce qu’il y a des avions qui y volent ! S’il n’y avait pas ces avions qui volent, quels qu’ils soient, vous auriez soit des plateformes industrialisées, soit des plateformes bétonnées, soit de l’agriculture intensive ».

D’où la participation du Muséum d’histoire naturelle qui s’est aperçu que « cet archipel de biodiversité peut contribuer, dans le futur, au maintien de ces écosystèmes, notamment dans le domaine de la pollinisation, non seulement primordial pour l’alimentation mais également pour l’abortion du CO². Ces plateformes sont des puits de carbone ».

Moi, qui déteste tous ces ayatollahs dogmatiques d’une pseudo écologie, j’aime que l’on parle comme ça. Parce que, l’avion décrié comme super pollueur ce n’est pas uniquement ça. Comme l’explique Guérin, « il faut aussi s’occuper de l’absorption de ces gaz à effet de serre. On oublie tout le reste. Et la biodiversité, c’est la vie ».

Cette absorption par la biodiversité est fondamentale.

« Encore une fois, il y a certes le réchauffement climatique, mais il y a aussi la vie sur terre. Savoir que, grâce à l’aviation, on peut améliorer les choses, les comprendre c’est fantastique. En connaissant mieux la faune et la flore, on peut mieux les protéger »

Voilà comment je comprends l’écologie. J’aimerai savoir ce qu’en pense Jancovici…

1 commentaire
  1. francis Reversé dit

    bonjour Dominique,
    il parait que les lapins qui se multiplient à CDG sont immangeables car ils bouffent de l’herbe bourrée de kérosène !

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