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Guillaume Linton (Asia) : « Avec Equatoriales, nous couvrons l’ensemble de l’océan Indien »

Un an après le rachat d’Equatoriales, Asia mise sur sa production en Afrique pour compenser l’activité perdue dans les destinations asiatiques encore fermées.

L’Echo touristique : Un peu plus d’un an après le rachat d’Equatoriales, des pages dédiées à l’offre africaine d’Asia apparaissent dans la brochure Tentations. Quelle est votre ambition avec cette marque ?

Guillaume Linton : Avec Equatoriales, Asia veut étendre son terrain de jeu sur l’ensemble de l’arc de l’océan Indien. Nous programmons désormais des destinations allant des côtes australes africaines à la côte occidentale australienne. Surtout, nous voulions faire renaître cette marque emblématique de ses cendres. Equatoriales est bien connue des agences de voyages, à l’époque où elle était exploitée par Donatello. Elle a fait les beaux jours du groupe en Afrique, et notamment à La Réunion. Depuis 2015, la marque est restée dans un tiroir. La relancer nous paraît naturel, parce que son fondateur, Antonio d’Apote, avait la même exigence que Jean-Paul Chantraine, le fondateur d’Asia, concernant la production de ses voyages. Relancer Equatoriales nous permet aussi de faire un gros clin d’œil à ces deux figures, qui était de grands amis.

Quelle est votre programmation pour cette première mise en avant dans une brochure ?

Guillaume Linton : Nous dupliquons en Afrique ce que nous savons faire en Asie et dans le Pacifique. A savoir : des circuits en petits groupes, tous privatisables, et des voyages sur-mesure. Equatoriales investit quatre destinations : La Réunion, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et le Kenya. Sur l’île « intense », nous proposons un circuit intimiste en 8 nuits, avec une extension possible à l’île Maurice. En Tanzanie, nous avons dessiné un itinéraire de 10 nuits, avec une extension possible à Zanzibar. Ce sont deux destinations que nous programmons en fait depuis septembre 2021. Depuis le printemps 2022, nous opérons également l’Afrique du Sud, avec un circuit, un prologue possible aux chutes Victoria, et une extension sur la côte sud du pays, sur la route des vins. La destination est donc déclinable sous trois voyages. Enfin, pour cet hiver, nous avons ajouté le Kenya à notre portefeuille, en 8 nuits, avec une extension possible à Diani Beach. A chaque fois, ce sont des circuits en petits groupes, avec un nombre de participants compris entre 14 et 16 pax. En plus de cette offre, nous avons également une production à la carte au Botswana et en Namibie, avec des combinés qui intègrent les Seychelles.

Vous arrivez donc dans la région avec des objectifs élevés ?

Guillaume Linton : Notre premier objectif, c’est de faire émerger cette production, que nous avons d’ailleurs réussi à mettre sur pied grâce au coup de pouce bienveillant d’Alain Le Scouezec. C’est la première fois qu’on la met en avant dans notre brochure, elle doit s’imposer. Elle vient aussi apporter une autre couleur à l’offre d’Asia. Cette marque a sans doute vocation à évoluer de manière autonome, hors du giron d’Asia. Peut-être via un support brochure dédié, ou un site Internet qui lui serait propre. Donc l’idée, pour cet hiver, c’est déjà de faire éclore cette production. J’espère qu’elle nous permettra aussi de compenser la baisse d’activités qu’on risque de subir dans certaines destinations asiatiques, qui ne sont pas encore rouvertes totalement.

Les perspectives de réouverture des frontières à court terme ne sont pas encourageantes ?

Guillaume Linton : Il y a des destinations pour lesquelles c’est encore compliqué, à notre grand désarroi. La Birmanie demeure fermée, la Chine également, et les voyages en Iran sont très largement déconseillés pour les visiteurs français. Donc, pour le moment, nous n’opérons plus dans ces destinations. D’autres destinations, comme l’Inde, redémarrent seulement ces dernières semaines, après avoir été largement éprouvées par la crise sanitaire. Par contre, nous sommes ravis de constater le retour en force du Japon, l’une de nos destinations historiques, avec une forte contribution. La Thaïlande, qui a rouvert pendant l’été 2021, a aussi retrouvé toute sa place sur le marché français, et d’autres destinations incontournables, comme l’Indonésie ou le Vietnam, reprennent également sur un rythme intéressant. Nous avons également de belles surprises, avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie qui font partie du Top 5 de nos destinations les plus vendues.

Pour Asia, 2023 sera l’année de la reprise définitive ?

Guillaume Linton : Il nous faudra patienter encore jusqu’en 2023/2024, en espérant que toutes les destinations asiatiques soient totalement accessibles d’ici là. En 2018/2019, dernière année de référence avant l’irruption de la crise sanitaire, nous avons enregistré un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros. Pour l’exercice 2022/2023, nous espérons faire 50 millions d’euros, soit un peu plus des deux tiers de la performance constatée en 18/19. Nous sommes optimistes, et nous engrangeons enfin les fruits de la bonne rentrée que nous vivons depuis quelques semaines. Dès qu’une destination rouvre, l’activité repart très fort. Le business revient mécaniquement – et aussi vite qu’il est parti au moment de la crise – vers les opérateurs spécialistes.

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