Exotismes s’en sort bien

Mais comment fait Exotismes ? Le spécialiste des séjours dans les îles francophones a beau être bien installé sur le marché depuis 25 ans, il n’en est pas moins soumis à une vive concurrence, sur un type de production où la valeur ajoutée d’un TO est de moins en moins évidente. Or, cela ne l’empêche pas de prospérer. Ainsi, en 2009, et malgré la crise antillaise qui lui a coûté 10 000 clients, Exotismes sera « en ligne avec ses objectifs », égalant les 90 ME de CA de 2008, avec même un résultat à la hausse (2,2 ME contre 2 ME). « C’est notre politique d’achats qui fait la différence, notre réactivité et notre capacité à innover en permanence », commente Gilbert Cisneros, PDG coast killer, dur en négociations et toujours en avance d’un coup. Les Antilles en mauvaise passe, Exotismes a mis la pression sur les prix aux Seychelles et en Polynésie, et obtenu des hôtels des tarifs qui ont tiré les ventes (+ 90 % aux Seychelles rien que sur le mois de septembre, par rapport à 2008 !). Le TO a surtout accéléré sa réflexion sur la présentation des prix, désormais uniquement accessibles en ligne et ajustés en temps réel. « C’est une économie de plusieurs centaines de milliers d’euros, mais surtout un modèle beaucoup plus pertinent par rapport à la fluctuation permanente des tarifs, accentuée par la crise. Nous permettons aux agences de jouer à armes égales avec Internet. » Une réactivité d’autant plus percutante que les clients ont raccourci les délais de réservation de 48 à 22 jours. Le TO, qui pourrait bientôt rejoindre le Ceto, reste confiant pour 2010. « Nous avons un rythme de réservation normal pour février et l’océan Indien sera rempli à Noël. »