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Courage

Entre le marteau et l’enclume. Kuoni est réduit en ce moment à contempler les majors du secteur s’affronter pour maîtriser le terrain. À ce jeu de Risk qui fait rage actuellement, la filiale française du TO suisse n’a en effet que bien peu de pions. Aussi la marque, volontairement placée sur le haut de gamme […]

Entre le marteau et l’enclume. Kuoni est réduit en ce moment à contempler les majors du secteur s’affronter pour maîtriser le terrain. À ce jeu de Risk qui fait rage actuellement, la filiale française du TO suisse n’a en effet que bien peu de pions. Aussi la marque, volontairement placée sur le haut de gamme et orientée sur les circuits, se retrouve-t-elle sans moyens pour maîtriser ses ventes en cas de crise de la demande, comme c’est le cas depuis de trop nombreux mois.

Situation difficile, qu’il ne faudrait pas rendre encore plus délicate en jouant au jeu du chat et de la souris avec les salariés du groupe.Certains se plaignent de harcèlement, de pression vers la sortie, de conditions de travail difficiles. En cette période où l’on parle beaucoup de stress au travail, parfois de manière dramatique, des clarifications sur la pérennité des emplois semblent nécessaires.

Autant qu’une réorganisation en profondeur du groupe, à laquelle la filiale française s’est attelée.Mais ce qui se passe dans la maison Kuoni, arrive également à d’autres, et pas forcément dans de telles difficultés. Des petites entreprises jusqu’aux plus grandes, nos oreilles entendent une même musique. Seul le rythme diffère.

Or, il ne faudrait pas considérer le personnel seulement comme une variable ajustable.Car les tour-opérateurs français, entreprises à faible intensité capitalistique pour la grande majorité d’entre elles et évoluant dans un secteur à petite marge, ne peuvent se prévaloir finalement que de la richesse des hommes qui les constituent.

Emmanuel Foiry, PDG de Kuoni, le confirme avec justesse dans un courrier à ses collaborateurs : « Ce qui a encore de la valeur ajoutée: la vente, la relation client, le marketing du produit (…). Nous avons plein de connaissances et de savoir-faire: consacrons-nous à les porter jusqu’aux consommateurs… ».

Les plans sociaux, aussi traumatisants soient-ils pour les salariés et aussi contraignants soient-ils pour les directions, ont au moins la vertu d’intégrer la question salariale dans une problématique plus large que celle de simples économies d’échelle. Carlson et Amex,par exemple, en savent quelque chose.

Cédric NEAU
Rédacteur en chef adjoint

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