En 2018, Manor devrait clôturer avec 1,6 milliard de volume d’affaires

Par Clément Peltier Le Oct 23, 2018

Fortement impacté par les grèves du début de l’année, le réseau Manor devrait quand même réaliser une belle année. Ce qui va lui permettre d’investir dans de nouveaux outils technologiques à destination de ses adhérents.

De gauche à droite : Francis Gallo, Jean Korcia, Michelle Herbaut, Grégory Mavoian.

« Manor va bien, très bien même », a introduit Jean Korcia, le fondateur et dirigeant du GIE Manor, lors de son discours d’ouverture du 25e congrès qui se tenait du 19 au 21 octobre 2018 à Marrakech.

Devant les 175 personnes présentes, dont 63 agences adhérentes sur les 70 du réseau, il a quand même rappelé que « les éléments étaient contre nous », pointant du doigt les « grèves de printemps lamentables » de la SNCF et d’Air France. « Une double peine », selon lui.

Un début d’année noir

Francis Gallo, le vice-président de Manor, estime qu’il est « impossible d’avoir des données chiffrées sur notre manque à gagner ». Et « les compensations proposées par Air France ne couvriront pas le travail supplémentaire fourni ces derniers mois », d’après les dirigeants du réseau.

Ajoutez à ces événements sociaux « des éléments anxiogènes tels que le PCI DSS, la RGPD, la mise en place de NDC, le nouveau BSP, le nouveau code du tourisme ou encore le taux de commissionnement des TO, le premier semestre 2018 nous a quand même mis à genoux», lâche Francis Gallo.

6,8 millions d’euro d’incentives

Cependant les chiffres restent bons. Avec 1,6 milliard d’euros de volumes d’affaires, le réseau reversera à ses adhérents « le même chiffre d’incentives que l’année dernière », soit environ 6,8 millions d’euros. Les activités voyage d’affaires, ont progressé de 3,3% au général. En 2019, la croissance espérée est de « 3 à 5% du volume d’affaires ».

Manor, qui cherche de nouveaux adhérents, accueille 4 agences en 2018, et 2 en 2019 (Travel and Transport France à Saint-Priest et Oihana Voyages à Bayonne). Rappelons que pour l’intégrer, il faut présenter un bilan financier positif depuis au moins deux ans, et un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros (catégorie B ), ou 10 millions d’euros (catégorie A).

Un nouveau portail en 2019

Le réseau l’a bien compris, pour se renforcer, il doit investir dans la technologie. « Nous avons ouvert une colonne pour débloquer des ressources qui permettront de créer un nouvel outil technologique. On va essayer de coller au NDC », explique Francis Gallo. Cela prendra la forme d’ un portail qui agrègera les offres présentes et à disposition, normalement en 2019. Sans pour autant remplacer les éditeurs », explique Grégory Mavoian de Globeo Travel, le responsable de la commission Développement.

« Nos clients attendent qu’on améliore les points de contact existants, notamment sur les mobiles. Et pas qu’au niveau du booking mais aussi avant, pendant et après le déplacement », poursuit Grégory Mavoian. Le réseau souhaite ainsi digitaliser de plus en plus son offre, mais aussi faire progresser son chiffre d’affaires tourisme dans les années qui viennent.

Elections :

Les 9 administrateurs sortants ont été réélus. Et Jean Korcia a été désigné président à l’unanimité. Deux nouvelles commissions ont été créées : transmission d’entreprises-relations partenaires dirigée par Lotfi Tazi (VPN) et relations publiques-manifestations par Michelle Herbaut (Mathez Viazur Voyages).