Djosair Voyages a cessé ses activités (Publié le 10 avril 2013)
Le TO spécialiste de l’Egypte et de la Jordanie a été placé en liquidation judiciaire et ses six salariés vont être licenciés. "En attendant des jours meilleurs", espère Ashraf Abu El Ghait, son PDG.
L’Egypte continue à faire des victimes chez les voyagistes français. Alors que la demande ne repart pas sur le marché hexagonal, deux ans après la révolution, la société Rosette Tours a été placée en liquidation judiciaire le 28 mars dernier.
Fondée il y a 22 ans, elle rassemble des activités de tour-opérating, sous la marque Djosair Voyages, spécialiste de l’Egypte et de la Jordanie, et des activités d’affrètement aérien à destination de l’Egypte, sous la marque Airlink.
"J’ai décidé de fermer l’entreprise le temps que la situation s’arrange en Egypte et que les clients soient de retour", indique Ashraf Abu El Ghait, son PDG, qui devrait prochainement licencier les six salariés en poste. "Je les ai tenus régulièrement informés de la situation, et la décision de cesser nos activités a été prise avec eux", ajoute-t-il.
Des réservations stoppées dès le 28 février
Préférant ne pas communiquer sur le chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise en 2012, Ashraf Abu El Ghait indique simplement qu’il était inférieur de plus de 50% au chiffre réalisé en période normale avant la crise. Pour rappel, Rosette Tours avait déclaré un CA de 6,2 M€ en 2010 et de 2,2 M€ en 2011.
Désireux de clore les opérations proprement, le TO a cessé de prendre des réservations dès le 28 février, et a averti dans la foulée l’APST, qui lui fournissait sa garantie financière, ainsi que le Ceto, le Snav et Atout France. Revendu par des agences de voyages, il n’était toutefois en contrat avec aucun réseau.
Ashraf Abu El Ghait rappelle que Rosette Tours n’était filiale d’aucune société mère, mais entretenait des liens étroits avec plusieurs entreprises touristiques égyptiennes appartenant à sa famille, opérant notamment dans la croisière ou l’hôtellerie. "Ces entreprises poursuivent normalement leurs activités, car elles s’appuient sur des clientèles, allemandes en particulier, qui sont restées fidèles à l’Egypte contrairement aux Français." Des Français dont il craint qu'ils ne reviennent pas avant plusieurs années, "tant que les Frères musulmans seront au pouvoir".
